Publié le 23 Mai 2011
La maternité ressemble à un stage très long, non rémunéré du ciel.
Il est rempli de toutes les tâches subalternes, ingrates assignées aux stagiaires humbles, mais comme n'importe quel grand stage, il déborde d'occasions d'aider, de servir, d'apprendre et de grandir.
Les stagiaires des grandes sociétés ne sont pas là pour l'argent. Ils sont là pour l'expérience. Même si nous, stagiaires sommes souvent chargés de nettoyer et de récurer, ce stage particulier, la maternité, nous offre le privilège d'être les gardiens de certains anges très réels. Quelques commentaires sur la façon brute et avilissante dont il faut changer les couches poopy jour après jour. Savez-vous ce que pense une nouvelle mère quand elle change la première couche de son bébé? "Vous travaillez! Votre petit corps minuscule travaille! Hourra!" Quand elle nettoie les vomissures de son enfant, elle pense: «Mon pauvre chéri. Devrais-je appeler le médecin? Attendez une minute, quand avez-vous mangé ça!" Quelque chose du devenir d'une maman lui permet de descendre dans un broyeur d'ordures bouché sans tressaillir dans le dégoût. La salive, la bave, la morve? Elle va utiliser sa blouse propre pour les essuyer. C'est un honneur que de faire partie de l'équipe.
A partir de ce premier cri, le coeur d'une mère n'est plus le sien propre. Il est emmené dans le corps des tout-petits sans défense qui ne savent pas qu'ils ne devraient pas se hisser dans les toilettes. Son coeur s'est gradué à l'université, crié par des professeurs et consolé de nouveau par ses propres bras après qu'un d'entre eux a fait un mauvais rêve.
Je ne veux pas dire que la maternité diminue la propre identitié personnelle d'une maman. L'identité ne devient pas avalée par le travail. Au contraire de ce que cela puisse paraître, ce stage a la capacité de développer une identité. Je sais que chaque mère s'inquiète pour la naissance d'un autre enfant, peur qu'elle ne puisse pas aimer une autre âme autant qu'elle aime son premier-né. Ou elle s'inquiète que son coeur ressemble à une tarte et doive être divisé en petites portions à chaque ajout à la table. Elle-meme incluse. Mais surprise, surprise! Avec chaque nouveau-né son amour n'est pas divisé. Il se multiplie miraculeusement. Quel autre travail sur la terre peut apprendre à un cœur de le faire?
Bien sûr, le stage n'est pas rémunéré. Mais il y a des avantages incroyables. Autant, elle peut les manquer si elle n'y prête pas attention:
• Ecoutant son enfant qui dit "merci" sans qu'on l'y ait incité.• Réalisant que tous les cris et courir sont leur propre jeu original, organisé.• Observant son bébé jouant à cache-cache avec l'inconnu assis derrière elle.
La liste s'allonge encore et encore. J'espère juste que je peux tous me les rappeler.
Or, cette stagiaire a une liste entière d'inscriptions des commissions et des tâches de faire aujourd'hui. Certaines subalternes, certaines significatives, quelques-unes inférieures. Mais c'est le travail d'une stagiaire - de donner un sens à l'ordinaire et faire la minutie magique.
Ce n'est pas un travail facile, mais je ne suis pas dans ceci pour l'argent. Il est tout de l'expérience.
(Publié par MormonTimes – Traduit par Pat)
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