La croyance s’acquiert pas à pas

Publié le 4 Mai 2011

L’un des événements les plus remarquables de l’histoire du monde s’est déroulé sur le chemin de Damas. Vous connaissez bien l’histoire de Saul, jeune homme qui « ravageait l’Église ; pénétrant dans les maisons… [faisant jeter les saints] en prison ». Il était si hostile que beaucoup de membres de l’Église primitive avaient fui Jérusalem dans l’espoir d’échapper à sa colère.

Saul les pourchassa. Mais comme « il approchait de Damas, tout à coup une lumière venant du ciel resplendit autour de lui. « Il tomba par terre, et il entendit une voix qui lui disait : Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? »

Ce moment transformateur changea Saul à jamais. En fait, il a changé le monde.

Nous savons que de telles manifestations se produisent. En fait, nous témoignons qu’une manifestation divine similaire s’est produite en 1820 pour un garçon appelé Joseph Smith. Nous avons le témoignage clair et certain que les cieux sont de nouveaux ouverts et que Dieu parle à ses prophètes et apôtres. Dieu entend les prières de ses enfants et y répond.

Néanmoins, il y a des gens qui pensent qu’à moins d’avoir une manifestation semblable à celle de Saul ou de Joseph Smith, ils ne peuvent pas croire. Ils sont sur le bord des eaux du baptême, mais n’y entrent pas. Ils attendent au seuil d’un témoignage, mais ils ne peuvent se résoudre à reconnaître la vérité. Au lieu de faire avec foi des petits pas pour devenir des disciples, ils veulent qu’un événement spectaculaire les oblige à croire.

Une brave sœur avait été membre fidèle de l’Église toute sa vie. Mais elle avait un chagrin d’ordre personnel. Des années auparavant, sa fille était morte après une courte maladie, et les blessures de cette tragédie la hantaient toujours. Les questions profondes qui accompagnent un tel événement la taraudaient. Elle admettait franchement que son témoignage n’était pas ce qu’il avait été. Elle pensait que, si les cieux ne s’ouvraient pas à elle, elle ne pourrait jamais plus croire.

Elle se retrouvait à attendre.

Il y a beaucoup d’autres gens qui, pour différentes raisons, se retrouvent à attendre sur le chemin de Damas. Ils reportent le moment de s’engager totalement en tant que disciples. Ils espèrent recevoir la prêtrise, mais hésitent à mener une vie digne de ce privilège. Ils désirent aller au temple, mais repoussent l’acte de foi final pour se qualifier. Ils restent à attendre qu’on leur donne le Christ, comme un magnifique tableau de Carl Bloch, pour enlever une fois pour toutes leurs doutes et leurs craintes.

La vérité est que les personnes qui cherchent diligemment à apprendre qui est le Christ finiront par le connaître. Elles recevront personnellement un portrait divin du Maître, bien qu’il vienne le plus souvent sous la forme d’un puzzle, un morceau à la fois. Chaque morceau peut ne pas être facilement reconnaissable ; on peut ne pas voir clairement quelle est sa place dans l’ensemble. Chaque morceau nous aide à voir un peu plus clairement l’ensemble de l’image. Finalement, quand suffisamment de morceaux ont été assemblés, nous reconnaissons la grande beauté de l’ensemble. Puis, en repensant à notre parcours, nous voyons que le Sauveur est bien venu avec nous, pas tout d’un coup, mais discrètement, en douceur, presque imperceptiblement.

C’est ce qui peut nous arriver si nous avançons avec foi et n’attendons pas trop longtemps sur le chemin de Damas.

Dieter F. Uchtdorf - Deuxième conseiller dans la Première Présidence - Avril 2011

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