La vraie richesse vient en vivant l'Evangile, écrit un pionnier Saint des Derniers Jours

Publié le 9 Mai 2011


En 1849, Hannah Tapfield King était une poétesse locale, essayiste et romancière, une figure de renomée locale honorable qui vivait près de Cambridge, en Angleterre.

Elle était aussi une mère occupée, supervisant une maison confortable avec des domestiques et des auxiliaires. Elle avait beaucoup d'amis, voyageait et adorait les arts, notamment le théâtre, les performances musicales, les musées, l'architecture, l'histoire et la littérature. Son mari était un homme « moyen », un agriculteur local très respecté qui a occupait des fonctions dans la paroisse locale et la communauté.

En 1849, Hannah a entendu parler de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours par sa couturière. Les témoignages qui ont découlé de cette rencontre, sa détermination à vivre l'Evangile du Christ et son désir de se rassembler avec les Saints ont radicalement changé sa vie.

Bien que son mari n'ait jamais pleinement embrassé l'Église mormone, il aimait sa femme et ses enfants et a cédé à leur désir d'immigrer dans la vallée du Lac Salé. Thomas King a renoncé à son bail, a vendu des avoirs et de l'équipement, et a financé les coûts du voyage de sa famille et d'un certain nombre d'autres convertis.

Bien que Salt Lake City, sous la direction de Brigham Young, ait pu être "La Sion américaine" et un lieu de répit et de refuge pour de nombreux membres de l'église, c'était loin de ressembler à la maison chérie des King et à l'aisance qu’ils avaient connue en Angleterre. Immigrer au Lac Salé coûta aux King la plus grande partie de leurs richesses et fut un sacrifice financier dont ils ne se remirent jamais.

Amoureuse de la nature, inspirée et calmée par le cri des alouettes, l'odeur des glycines et des lilas, le paysage anglais berçait l'âme d'Hannah. Elle laissa derrière elle une terre riche en cours d’eau, en vie sauvage, en faune, en flore, et déménagea dans une communauté qui se battait pour sa survie dans un désert stérile. Les King ont aussi laissé derrière eux la famille élargie, qui s’était déjà éloignée d’eux parce qu'ils avaient embrassé l'Évangile, en sachant qu'ils ne reverraient jamais de nombreux êtres chers dans cette vie. Ils ont sacrifié des amitiés, des racines communautaires profondes, des domestiques, une réputation mondaine et une citoyenneté dans le pays mère du puissant empire britannique avec son prestige politique, social et artistique.

Pour Thomas, le déménagement fut dévastateur, et il ne sembla ne jamais récupérer son équilibre. Hannah, d'autre part, quoique son pays d'origine lui manquât profondément, n'a jamais déploré sa décision de se joindre aux Saints. En effet, elle considérait ça comme l'un des plus grands privilèges de la vie.

Dépourvu de richesse, se démenant pour joindre les deux bouts, avec moins d'opportunités sociales, comment peut-on alors donner un sens à l'essai de Hannah "Exposé de la femme" de 1883 ? Elle a écrit de «ceux qui peuvent contempler la splendeur que confère la fortune, sans ressentir l'envie, et peuvent même se réjouir de la prospérité d'un autre, qui peuvent voir les autres loués et même préférés à eux-mêmes, sans ressentir de rancoeur, sans avoir de regrets, ceux qui peuvent se retirer quotidiennement dans leur propre maison, même si elle est humble, mais qui la trouvent toujours balayée et ornée, «avec des pensées pures et des influences douces, et l'esprit de paix qui s’y répand, et ils s’en réjouissent."

Hannah a expliqué la source de sa satisfaction: la reconnaissance d'une vérité cachée pour beaucoup dans ce monde. Elle a fait remarquer, «C'est une impression générale que les richesses apportent le bonheur et le plaisir ; elles le peuvent - ou non; la façon dont elles sont utilisées tranche la question ... La richesse ne rend pas les hommes et les femmes grands; non, c'est le travail, le labeur, la sueur de son front, la sueur du cerveau et l’étendue des qualités de coeur; de ceci viennent l'intelligence, la discipline, la gratitude, la sagesse, la compréhension, le courage, la force et l'endurance – dont les géants sont faits. "

Les désirs ultimes d'Hannah n'ont pas été influencés par l’inclinaison tenace du monde à la popularité et la richesse matérielle. Sa vision était beaucoup plus vaste, éclairée par des vérités éternelles: "J'ai réalisé les paroles de notre Sauveur, que tout ce que nous sacrifions pour lui et pour l'Évangile nous sera rendu au centuple, même dans cette vie. ... Je me tiens à Sion, et me réjouis dans le Dieu de mon salut ! Ma maison, ma chère maison est parmi les Saints de Dieu. ... Je suis assise sous la voix des prophètes de Dieu, et la lumière de l'inspiration est réfléchie par eux. ... De saints hommes sont aussi autour de nous. ... De saintes femmes sont autour de nous, qui pourvoient aux besoins de leurs sœurs dans les lieux saints; qui vont faire le bien; dont la vie est un ... "travail d'amour". Par conséquent mon cœur se réjouit.

Avec une perspective éternelle Hannah s'est épanchée, "Je me réjouis de cette grande œuvre des derniers jours. ... Oui, le sacrifice est le signe de l'alliance, mais "l’huile de joie" est toujours autour de l'autel. ... Beaucoup de ceux qui sont venus dans l'église pauvres sont devenus riches. ... «Le Mormonisme» est l'école du Seigneur, où nous sommes préparés pour cette école supérieure ... qui est éternelle dans les cieux. "

Hannah a compris que la richesse terrestres et les applaudissements pâlissent jusqu’à devenir insignifiants par rapport aux richesses de l'éternité. Cette connaissance l’a bénie dans sa vie mortelle et l'a préparée à une récompense éternelle comme elle le peut pour chaque individu qui embrasse et persiste à vivre l'Évangile de Jésus-Christ.

(Publié par MormonTimes – Traduit par Vassy)