Publié le 17 Mai 2011
J’avais 17 ans et suivais ma scolarité à Ricks College (à présent l’Université Brigham Young d’Idaho) lorsque, lors d’un voyage vers Pocatello en Idaho, dans la nuit du vendredi me trouvant avec une amie, je reçu une amende pour excès de vitesse. Je pensais que c’était une amende classique jusqu’à ce que l’on m’informe que je devais m’arrêter au poste de police pour payer. Alors que je sortais mon carnet de chèques pour payer les 40 $, on m’expliqua qu’ils ne prenaient pas les chèques et que je devrai aller en prison et rester en cellule jusqu’à ce que quelqu’un paye l’amende pour moi ou attendre jusqu’au lundi matin l’ouverture du tribunal.
Dire que je fus effondrée serait faible. La pensée que mes amis trouveraient cela très drôle, et que mon père y verrait une intervention divine envers une fille qui aimait tester les limites me mortifiait. Avant que je réalise que j’étais frigorifiée, on m’avait donné une couverture et je me trouvais allongée dans une cellule en compagnie d’une adolescente fugueuse.
Ce fut une expérience horrible, de celle que je n’oublierai jamais. Je savais que les conséquences d’un excès de vitesse pouvaient être une amende, mais je n’avais certainement pas vu plus loin que cela. C’est mon premier souvenir « d’effet secondaire ».
Je pense qu’habituellement nous faisons des choix dans la vie en prenant des risques calculés, nous évaluons les scénarios possibles entre le pire et le meilleur, en ne voyant pas les effets secondaires parfois douloureux et dévastateurs, ou au contraire d’une façon surprenante les merveilleux effets secondaires de nos choix.
Les émissions de télé réalité ont accompli un grand travail en nous enseignant ce concept. Des individus participent à des émissions avec l’espoir de trouver un conjoint, gagner une compétition, trouver un emploi, voir leur talent reconnu ou gagner de l’argent. Pourtant, régulièrement les candidats sont confrontés à des effets secondaires. Des secrets de leur passé sont révélés, des faiblesses sont exposées, leurs familles perdent l’anonymat et ils perdent la perspective et le jugement au fur et à mesure qu’ils avancent dans la compétition. Ensuite, ils doivent affronter beaucoup plus que le simple fait d’avoir participé à une émission de télé réalité ou d’avoir profité de leurs 15 minutes de gloire.
D’un autre côté, il y existe aussi des effets secondaires positifs à nos choix.
Par exemple, mes parents se sont joints à l’Eglise parce qu’ils savaient que c’était vrai et qu’ils voulaient être scellés à leur famille pour l’éternité. Les effets secondaires ont été une vie pleine d’opportunités d’être béni et de bénir les autres à travers le service, les appels et la fréquentation de certaines des personnes les plus exceptionnelles de cette terre.
J’ai servi une mission pour remercier un Père céleste miséricordieux et aimant en partageant son Evangile. Les effets secondaires furent des expériences stupéfiantes, un témoignage profondément enraciné, de fabuleux souvenirs, et une relation personnelle et profonde avec mon Sauveur, qui est inestimable à mes yeux aujourd’hui encore.
J’ai accepté récemment un appel à servir aux Jeunes Filles. Les effets secondaires ont été une amitié très chère et très spéciale avec l’une des dirigeantes.
J’ai appris que le meilleur comme le pire dans la mortalité sont les effets secondaires. Les vies des gens peuvent être détruites ou abondamment bénies et récompensées par les effets secondaires de nos choix.
Lorsque nous choisissons de vivre en étant tournés vers l’Evangile, nos vies sont pleines de merveilleux effets secondaires. Lorsque nous choisissons de vivre à la limite ou de prendre à la légère les choses de natures éternelles, nous pourrions bien être surpris de tous les tristes effets secondaires qui arriveront finalement sur notre route.
Je me souviens d’un couple qui en rentrant chez eux après l’église se livrait à un jeu de ping-pong intellectuel en critiquant et débattant des discours et des leçons donnés chaque semaine. Ils avaient un solide témoignage, leurs intentions étaient bonnes, ils appréciaient juste ces échanges intellectuels. Pourtant, les effets secondaires furent que quatre enfants, dont le témoignage n’était pas enraciné, en les écoutants chaque semaine remirent en cause l’Evangile et choisir une autre voie. Les parents en furent abasourdis et plein de regrets. Ils n’avaient pas vu les effets secondaires de ce jeu.
Nous avons tous reçu le merveilleux et parfois pénible don du libre arbitre. Notre liberté de choix possède en elle-même des effets prévisibles et des effets secondaires. Nous avons également reçu l’Evangile de Jésus-Christ, qui peut réduire les effets négatifs et amplifier les effets positifs dans nos vies.
Elder Marvin J. Ashton a dit, “Lorsque nous utilisons notre liberté pour choisir un mode de vie en contradiction avec les modèles révélés, nous devons vivre avec les conséquences. Notre réticence à suivre les modèles vrais et garantis donnés pour notre bonheur devient cause de chagrin individuel, familial et amical pour aboutir à un désastre. Notre liberté de choisir notre chemin n’apporte pas la liberté personnelle des conséquences de nos actes. L’amour de Dieu pour nous est constant et ne diminuera pas, mais il ne peut nous sauver des résultats pénibles qui proviennent de nos mauvais choix" (Marvin J. Ashton, "Un modèle en toute choses," Ensign, Novembre 1990, 20).
Je crois que le mot clé est « modèle ». L’Evangile est destiné à être un modèle pour nos vies, pas une esquisse ou une limitation de vitesse à suivre occasionnellement.
En nous conformant nous-mêmes au modèle de l’Evangile, nous n’éviterons pas seulement une peine de prison spirituelle, mais nos vies seront remplies d’une multitude de merveilleux effets secondaires.
(Publié par MormonTimes – Traduit par Sylvie)
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