Les temples, trésor des Saints Cambodgiens

Publié le 20 Juin 2011

Seiha était assis dans sa maison de Phnom Penh, au Cambodge, désireux de parler avec des amis membres de l’Eglise des Saints des derniers jours, Chelsea et Tiffany, venues d’ Utah pour un mois dans le but de travailler dans un orphelinat à enseigner l’anglais et à aider les gens de toutes les manières possibles.

Seiha, sa mère, sa sœur ainée, son mari, leur fils et un cousin de Seiha, une sœur adoptée, sont tous membres de l’église de Jésus-Christ des saints des derniers jours. Ils partagent un petit logement en bois plaqué d’une pièce sur pilotis au dessus d’une eau croupie remplie d’ordures, dans un quartier pauvre de la capitale du Cambodge. Le Cambodge qui est un pays du Tiers-Monde, se remet du régime de Pol Pot et des Khmer rouges- le parti communiste cambodgien- au pouvoir de 1975 à 1979, responsable d’un génocide qui a causé la mort d’1,7 million à 2,5 millions de personnes et réduit la population de 21%.

Recrutés comme guides pour la Fondation de Recherche Globale, une organisation qui sponsorise les Américains qui vont dans le Tiers-Monde pour aider à améliorer la vie des personnes, Seiha, sa sœur et son beau-frère sont tous trois d’anciens missionnaires SDJ. Lorsque les jeunes sont convertis leur désir sincère est de servir une mission, et immanquablement chaque jeune fille rencontrée par Chelsea et Tiffany était de retour de mission.

Ce jour là, comme toujours, Seiha était désireux de parler de l’Eglise et particulièrement des temples. Au Cambodge aujourd’hui, l’Eglise rencontre un grand succès. Rien qu’à Phnom Penh il y a quatre branches et les missionnaires ne baptisent pas seulement des individus mais ils voient des familles entières se joindre à l’Eglise. On compte environ 10 baptêmes chaque semaine dans la capitale et chaque paroisse comprend trois équipes de missionnaires bien occupés.

Tiffany et Chelsea ont remarqué que les Cambodgiens depuis l’époque de Pol Pot prennent naturellement soin les uns des autres. La brutalité des Khmer rouges a laissé le pays dévasté. Et depuis lors il y a encore des personnes qui faisaient partie du régime et sont restés brutaux et insensibles à la misère et à la souffrance humaine. Le trafic sexuel de femmes et d’enfants constitue un sérieux problème au Cambodge. La majorité de la population a été victime des Communistes. Alors que la société se remet des horreurs perpétrées par les Khmer rouges, la façon dont les gens se traitent à changée. Ils sont plus soucieux les uns des autres, ils chérissent les relations humaines et sont attentifs à leur prochain.

Ce n’est pas surprenant que lorsque Seiha parle avec Tiffany et Chelsea, il veuille apprendre tout ce qui est possible sur l’Eglise aux Etats-Unis et parler des temples. Seiha a expliqué les sacrifices nécessaires pour qu’une personne se rende au temple alors que les temples les plus proches se trouvent en Corée (à 1 700 km de là) et aux Philippines (3 600km). Cela prend en moyenne trois ans pour épargner les 600$ nécessaires pour aller au temple et beaucoup n’ont jamais eu ce privilège. C’est pourquoi le désir est immense puisque cela prend tellement de temps pour contracter les alliances éternelles et faire l’œuvre pour les êtres chers disparus sous le règne des Khmers rouges.

Lorsque quelqu’un est en mesure d’y aller, à son retour pratiquement les trois heures consacrés aux réunions de l’Eglise sont modifiées ainsi ceux qui ont participé aux ordonnances du temple peuvent partager leurs expériences. Une sœur Cambodgienne récemment rentrée a décrit le temple comme étant « le lieu le plus paisible sur terre ». Souvent submergée par l’émotion elle a expliqué que pendant trois jours aux Philippines, elle a fait des baptêmes, des pré ordonnances, des scellements et des dotations. Elle était si désireuse d’entrer dans le temple que de l’ouverture des portes à leur fermeture elle est restée sans jamais prendre du temps de cette expérience précieuse pour manger jusqu’à ce que les portes soient refermées. Elle a exprimé la joie qu’elle a ressentie lorsqu’elle a été scellée à sa famille qui avait perdu la vie sous les Khmer rouges. Seiha a expliqué qu’à chaque conférence générale les Cambodgiens écoutent attentivement l’annonce de nouveaux temples, espérant qu’un jour prochain on construira un temple dans le Sud Est de l’Asie.

C’est difficile pour Seiha de croire qu’en Utah il y a tant de temples, et que pourtant « tous les Mormons ne se comportent pas toujours comme des Mormons ». Conscient que l’Utah est un endroit avec beaucoup de temples ; il a dit à Tiffany et Chelsea, « Sœurs, je ne comprends pas que certaines personnes agissent mal. Ne voient-ils pas les temples tout autour d’eux ? Comment peuvent-ils faire le mal ? » Chelsea et Tiffany ont également été frappées par le fait que bien que les Cambodgiens aient si peu, et que les orphelinats soient remplis d’enfants qui ne possèdent absolument rien, les gens sont heureux. Ils sourient et rient et apprécient ce qu’ils ont.

Être membre d’une église internationale, c’est merveilleux pour observer la foi des convertis partout dans le monde qui ne prennent pas leur appartenance à l’Eglise du Christ à la légère. Au Cambodge, les Saints apprécient les alliances de leur baptême, chérissent les temples et comprennent que la vraie joie découle du fait de savoir que Jésus Christ est le sauveur du monde. Ils comprennent que c’est un très grand privilège de faire alliance avec Dieu et d’œuvrer dans le temple.

(Publié par MormonTimes – Traduit par Sylvie)

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