Message du 10 Mars 2011

Quand les enfants ont choisi un autre chemin

Le plus grand chagrin que j’ai vu dans ma vie est peut-être celui de parents qui ont un enfant qui a tourné le dos aux principes, aux valeurs ou à la morale dans lesquels il a été élevé. Généralement cela inclus une perte de complicité et une absence de reconnaissance.

Pour de nombreux parents, ce chagrin et cette perte vont les accompagner toute leur vie. Parfois cette peine est insupportable et semble ne jamais devoir partir.

J’ai pleuré avec ces parents, certains sont mes amis. Bien que je n’aie pas eu à supporter ce qu’ils ont vécu, je peux néanmoins comprendre dans une certaine mesure cette perte, ces espoirs déçus et la douleur face à l’ingratitude. J’ai entendu la douleur d’autres parents, ressentis leur tristesse et appris deux ou trois choses que j’aimerais transmettre.

Je me souviens il y a bien longtemps lors d’une réunion de dirigeants de pieu, un membre de notre présidence de pieu nous dit qu’il avait la solution pour ne plus jamais être blessé par les actions ou l’inaction des autres. Je me souviens m’être redressé et avoir sorti mon stylo et un papier, ainsi j’allais pouvoir trouver le moyen d’éviter le chagrin qui me venait parfois des autres.
Il dit que la réponse était simple : Arrêter d’aimer et de prendre soin de ces personnes qui nous avaient blessés. Ce n’était certainement pas ce à quoi je m’attendais ni ce que j’avais envie d’entendre.

Il expliqua que si nous arrêtions de les aimer, alors elles ne pourraient plus nous faire de mal. Cependant, il fit rapidement remarquer que cesser d’aimer les autres était la manière d’agir de Satan. Mais nous avons choisi de suivre le Seigneur, et le plan du Seigneur est d’aimer et de nous soucier des autres, et donc le chagrin et les déceptions peuvent faire partie de notre parcours.
Cela ne chasse pas la peine ou la douleur mais cela nous aide à accepter et à le comprendre.

Récemment je me suis souvenu de l’histoire de Pierre et Jean allant au temple, lorsqu’ils rencontrèrent un mendiant qui était boiteux et ne pouvait pas marcher il leur demanda l’aumône, Pierre répondit, « Je n’ai ni argent, ni or ; mais ce que j’ai, je te le donne : au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève toi et marche. » (Actes 3 :6)
Pierre pouvait seulement donner ce qu’il avait et rien d’autre. Dans ce cas, il n’avait ni argent ni or ; mais il pouvait donner à travers le pouvoir de la prêtrise, beaucoup plus que l’or et l’argent ; la capacité de marcher.

Le fait est que en tant que parents, nous ne pouvons donner que ce que nous avons. Parfois cela peut être suffisant, ou pas. Mais nous ne pouvons donner ce que nous ne possédons pas.
J’étais à peine une petite fille lorsque mes parents se sont joints à l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. Cela aurait pris des années pour apprendre les écritures ou les us et coutumes de l’Evangile. Chaque principe appris était immédiatement adopté. Cependant, à cette époque, ils pouvaient seulement faire ce qu’ils connaissaient et comprenaient. Je crois que c’est alors que le Seigneur palie à cela ou nous envoie d’autres personnes pour compenser les manquements de notre vie.

Je sais qu’il y a des parents qui se remémorent leurs choix parentaux, en se demandant où ils se sont trompés, ce qu’ils auraient pu faire différemment. Avec la maturité, ils ont probablement à présent davantage de sagesse, de connaissance et de patience et peut être auraient-ils fait certaines choses autrement. Masi en tant que jeunes parents, ils ont fait de leur mieux avec ce qu’ils avaient, ce qu’ils savaient et ce qu’ils croyaient.

Ce qui suit est extrait d’un email que j’ai reçu d’un de mes lecteurs : “A présent, je suis au chapitre sur l’éducation des enfants adultes. Nous avons célébré chaque étape du baptême, de l’ordination à la prêtrise, et avant même que ne soyons au courant, notre aîné avait accepté une bourse d’étude universitaire loin de chez nous. Avec des prières et quelques réserves, nous lui avons donné notre assentiment et nos encouragements, plaçant notre foi et notre confiance en d’autres personnes qui pourraient l’accompagner et le guider au long de son voyage.
“Au milieu de sa première année, il commença à faire certains choix qui le conduisirent loin des principes de base de l’Evangile. Lorsqu’il nous visita pendant l’été, nous découvrîmes qu’il avait perdu le droit à sa bourse et qu’il fumait, buvait et se droguait. Le plus pénible fut de découvrir que des objets disparaissaient de la maison, nous ne pouvions même plus laisser notre propre fils adulte seul chez nous. Cela me brisa le cœur d’entendre mon plus jeune me demander un cadenas pour fermer la porte de sa chambre.

Ce dont nous avions rêvé pour notre aîné ressemblait à présent à une perte. Je n’avais jamais fait l’expérience de la perte d’un bébé avant sa naissance, mais c’est ainsi que je le ressentais. Nous avions tous ces rêves et ces aspirations et maintenant ils étaient réduits à néant. Je pleurais de nombreux jours et plaidais avec le Seigneur pour obtenir du réconfort. Après avoir partagé notre expérience avec d’autres nous sûmes que nous n’étions pas les seuls dans ce cas. Cette découverte en elle-même était réconfortante. Nous avions fait de notre mieux avec que ce que nous avions.”

Je crois que le fait de savoir que nous avons fait de notre mieux est une grande source de paix. On peut en obtenir davantage à travers le Christ.
A côté du fait d’aimer et de prendre soin de nos enfants, leur libre arbitre est également un point crucial du plan de salut et de grandes souffrances peuvent souvent en résulter.

Sachant cela, nous ne sommes pas laissés seuls, et ainsi nous avons les mots du sauveur, « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Moi, je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble pas et ne s’alarme pas. » Jean 14 :27.

(Publié par MormonTimes – Traduit par Sylvie)

---------------------------------------------------------------------------
Pensée du jour

Importance des amis justes

« Quand je pense à l’amitié, je pense à l’exemple du président Monson. Méditez sur cet enseignement de notre prophète bien-aimé. Il a dit :
« Les amis vous aident à déterminer votre avenir. Vous aurez tendance à leur ressembler et à vous trouver là où ils choisissent d’aller. Souvenez-vous que le chemin que nous suivons dans cette vie conduit au chemin que nous suivrons dans l’au-delà.

« Nous avons tiré une leçon importante d’une enquête qui a été menée dans certaines paroisses et certains pieux de l’Église. En général, les personnes qui avaient des amis mariés au temple s’étaient mariées au temple tandis que celles qui avaient des amis qui ne s’étaient pas mariés au temple ne s’y étaient pas mariées. Il en était de même du service missionnaire à plein temps. L’influence des amis semblait être un facteur très important, aussi important que les exhortations des parents, l’enseignement en classe ou la proximité d’un temple « Les amis que vous choisissez vous aideront à réussir ou vous en empêcheront . » Voilà des paroles qui donnent à réfléchir.

Qui ne choisirait pas le président Monson comme ami : Qui ne choisirait pas le président Monson comme ami : Il donne ses trains miniatures à Noël, il retire ses vêtements et ses chaussures pour les donner à des gens qui n’en ont pas ; il passe d’innombrables heures avec des personnes oubliées dans les maisons de retraite ou qui luttent contre la mort dans les hôpitaux, et il nous montre à tous sa joie de vivre quand il remue les oreilles. Comment ne pas l’aimer ?

Quand on a demandé à un groupe de missionnaires de citer l’une des plus grandes qualités du président Monson,presque tous ont mentionné son amour pour les gens. L’un d’entre eux a même dit qu’il aurait souhaité être le voisin du prophète parce qu’il savait qu’ils deviendraient bons amis.

J’ai trouvé que le conseil des frères sur l’amitié correspondait à ma propre expérience et s’appliquait particulièrement aujourd’hui. Neal A. Maxwell a dit : « Jeunes ou moins jeunes, nous devons être de bons amis, mais également choisir nos amis avec soin. Quand on choisit le Seigneur en premier, il est plus facile et beaucoup moins dangereux de choisir ses amis. Réfléchissez à la différence qu’il y a entre les amitiés dans la ville d’Enoch et les camaraderies dans la ville de Sodome et Gomorrhe ! Les habitants de la ville d’Enoch ont choisi Jésus et un mode de vie, devenant ainsi des amis éternels. Tant de choses dépendent des personnes et des choses que nous recherchons en premier ! ».

Ronald A. Rasband De la présidence des soixante-dix- «Tes amis se tiennent à tes côtés» - Veillée du DEE pour les jeunes adultes • 7 mars 2010 • Université Brigham Young


Aucun commentaire: