À travers les tribulations, la foi apporte paix et joie

Publié le 5 Juillet 2011

Quelle que sombre que la situation puisse paraître dans le monde actuel, quelles que soient les tempêtes que nous connaissons personnellement… Nous pouvons connaître cette joie maintenant.



Nous vivons en des temps agités. Une grande tempête de mal s’est abattue sur la terre. Les vents de l’iniquité hurlent autour de nous, les vagues de la guerre battent contre notre bateau. Paul a écrit à Timothée : « Dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. Car les hommes seront égoïstes, amis de l’argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux… ayant l’apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force. »

Il est vrai que des nuages menaçants s’amoncellent autour de nous mais, de même que les paroles du Sauveur ont apporté la paix aux apôtres qui se trouvaient dans la barque, de même elles nous apportent la paix aujourd’hui. « Quand vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres, ne soyez pas troublés, car il faut que ces choses arrivent. Mais ce ne sera pas encore la fin. » « Si vous êtes préparés, vous ne craindrez pas. »

Lorsque nous regardons nos enfants et nos petits-enfants dans les yeux, nous y lisons le doute et la crainte de notre époque. Où que nos êtres chers se rendent dans le monde, ils entendent parler de chômage, de pauvreté, de guerre, d’immoralité et de criminalité. Ils se demandent comment ils peuvent faire face à ces problèmes ?

Pour trouver des réponses, ils regardent à leur tour dans nos yeux et écoutent nos paroles. Nous entendent-ils prononcer des paroles de fidélité et d’espoir malgré les tribulations de notre époque ?

Ils ont besoin de nous voir continuer à prier et à étudier les Écritures ensemble, à tenir la soirée familiale et des conseils de famille, à remplir fidèlement nos appels dans l’Église, à nous rendre régulièrement au temple et à respecter nos alliances. S’ils nous voient continuer à garder les commandements, leurs craintes se dissiperont et leur confiance au Seigneur grandira.

En montrant notre foi malgré les tribulations, nous leur donnons l’assurance que la fureur de l’adversaire n’est pas fatale ; Jésus a prié son Père en notre faveur. « Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal. » Cette prière sera exaucée au moment choisi par notre Père céleste, en fonction de notre foi.

En attendant, nos épreuves terrestres ont un sens et un objectif. Voyez Joseph Smith, le prophète : Toute sa vie, il a dû affronter une opposition décourageante : maladie, accident, pauvreté, incompréhension, fausses accusations et même persécution. On pourrait être tenté de demander : Pourquoi le Seigneur n’a-t-il pas épargné ce genre d’obstacles à son prophète, ne lui a-t-il pas donné des ressources illimitées et n’a-t-il pas fermé la bouche de ses accusateurs ? La réponse est que chacun de nous doit faire certaines expériences pour ressembler davantage au Sauveur. À l’école de la condition mortelle, nous sommes parfois formés par le chagrin et les tribulations, mais ces leçons sont destinées à nous affiner, à nous bénir et à nous renforcer, non à nous détruire. Le Seigneur a dit à Joseph resté fidèle :

« Mon fils, que la paix soit en ton âme ! Ton adversité et tes afflictions ne seront que pour un peu de temps. »

« Si tu es jeté dans l’abîme, si les vagues houleuses conspirent contre toi, si des vents féroces deviennent tes ennemis, si les cieux s’enténèbrent et que tous les éléments s’unissent pour te barrer la route… sache, mon fils, que toutes ces choses te donneront de l’expérience et seront pour ton bien. »

Malgré les nombreuses épreuves de la vie de Joseph Smith, le prophète, de grandes choses se produisirent en vue du rétablissement de l’Évangile dans ces derniers jours. Joseph a fini par comprendre et nous a appris que, bien qu’il ait dû affronter les difficultés, le Seigneur ne l’avait pas laissé périr. De même, les mises à l’épreuve de notre foi sont des occasions précieuses de découvrir la sollicitude profonde du Maître pour le salut de notre âme, qui nous aide à persévérer jusqu’à la fin.

Lorsque nous étudions la dernière semaine de la vie du Sauveur avec nos yeux humains, notre première impression peut être celle de la souffrance et de la destruction. Nous risquons de voir uniquement la mère du Sauveur et les autres personnes en pleurs au pied de la croix, les soldats effrayés, la terre en grande commotion, des rochers brisés, le voile du temple déchiré en deux et trois heures d’obscurité qui couvrent le pays. Une scène semblable de tempêtes et de destruction a eu lieu dans le Nouveau Monde. En bref nous voyons la terrible tempête qui a sévi.

Mais regardez encore ; cette fois-ci, avec les yeux de la foi.


(...)
Pendant les dernières semaines de sa vie, celles où il a connu les pires souffrances, voyez que Jésus a instruit, béni et fortifié les personnes qui l’entouraient, et leur a rendu témoignage. Il a ramené Lazare à la vie, a donné des enseignements sur son Père, a mis de l’ordre dans le temple, a prononcé plusieurs paraboles, a été témoin de l’offrande de la veuve, a enseigné à ses disciples les signes de sa seconde venue, s’est rendu chez Simon le lépreux, a institué la Sainte-Cène, a lavé les pieds de ses apôtres, et a appris à ses disciples à s’aimer les uns les autres. Il a témoigné de sa nature divine de Fils de Dieu et donné des enseignements sur le Consolateur, le Saint-Esprit. Dans sa grande prière sacerdotale, il a demandé au Père de bénir ses apôtres et toutes les personnes qui croiraient en leurs paroles pour qu’ils aient en eux sa joie parfaite.

À son heure la plus sombre, la lumière de la paix et de la joie ne s’est pas estompée. Elle a brillé davantage ! Après sa mort, il est apparu à Marie de Magdala. Quelle joie cela a dû être le matin où la nouvelle s’est répandue : « Il est ressuscité ! » Ensuite, il s’est présenté aux femmes sur le chemin, à Cléopas et à un disciple qui se rendaient à Emmaüs, aux apôtres et aux disciples dans la salle haute, à Thomas et à d’autres. Là encore, il y a eu de la joie et l’on s’est réjoui de l’Expiation et de la Résurrection.

Mes frères et sœurs, quelle que sombre que la situation puisse paraître dans le monde actuel, quelles que soient les tempêtes que nous connaissons personnellement, dans notre foyer et dans notre famille, nous pouvons connaître cette joie maintenant. Parfois nous ne comprenons pas la mort, la maladie, les handicaps mentaux et physiques, les tragédies personnelles, les guerres et les autres conflits. Certains forment une partie nécessaire de notre mise à l’épreuve terrestre. D’autres, comme l’a prédit Hénoc, font partie des préparatifs de la seconde venue du Sauveur, où « les cieux seront obscurcis, et un voile de ténèbres couvrira la terre ; les cieux trembleront et la terre aussi; et il y aura de grandes tribulations parmi les enfants des hommes » ; mais le Seigneur dit qu’il préservera son peuple. Et quand Hénoc vit tout cela, il « reçut une plénitude de joie ».

Robert D. Hales du collège des douze apotres de l'Eglise de Jésus Christ des Saints des Derniers Jours - Avril 2008

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