Le pouvoir de la patience

Publié le 22 Juillet 2011



On peut, à bon droit, considérer la patience comme une vertu d’entrée, qui contribue à la croissance et à la force des vertus qui lui sont apparentées, le pardon, la tolérance et la foi.

Le Livre de Mormon permet de mieux comprendre le rapport entre la patience et la charité. Après avoir fait observer que si un homme « n’a pas la charité, il n’est rien ; c’est pourquoi il doit nécessairement avoir la charité », Moroni poursuit en mentionnant les treize éléments de la charité ou amour pur du Christ. Il est extrêmement intéressant que quatre des treize éléments de cette vertu indispensable aient trait à la « patience » (voir Moroni 7:45).

« La charité est patiente ». La patience, c’est cela. La charité « ne s’irrite pas », un autre aspect de cette qualité, de même qu’elle « excuse tout ». Et pour finir, la charité « supporte tout », ce qui est certainement une expression de la patience (Moroni 7:45). Ces éléments qui la définissent montrent bien que si la patience n’animait pas notre âme, nous devrions nous considérer comme manquant gravement des vertus chrétiennes.

Dans la Bible, Job est l’incarnation classique de la patience. Devant la perte de son vaste empire, ses enfants y compris, Job, grâce à sa foi indéfectible, a pu proclamer : « L’Éternel a donné, et l’Éternel a ôté ; que le nom de l’Éternel soit béni. » Dans toutes ses épreuves et toutes ses souffrances « Job ne pécha point et n’attribua rien d’injuste à Dieu » (Job 1:21-22).

Combien de fois n’entendons- nous pas des gens qui sont opprimés demander en insensés : « Comment Dieu a-t-il pu me faire çà, à moi ? » alors qu’en réalité ils devraient prier pour avoir la force de « supporter » tout.

C’est dans la vie de Jésus-Christ que l’on trouve les plus beaux exemples de patience de l’Écriture. Sa longanimité et son endurance ont été le mieux démontrées au cours de cette nuit atroce à Gethsémané au cours de laquelle il a dit dans son angoisse expiatoire : « Mon Père, s’il est possible, que cette coupe s’éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux » (Matthieu 26:39). Il a effectivement souffert et supporté tout.

Neal A. Maxwell a relié la patience à la foi quand il a enseigné : « La patience est très étroitement liée à la foi chez notre Père céleste. En fait, quand nous sommes indûment impatients, ce que nous faisons, c’est prétendre que nous savons ce qui est le mieux, et ce, mieux que Dieu. Ou, du moins, nous affirmons que notre calendrier est meilleur que le sien » (« Patience », Ensign, octobre 1980, p. 28).

Nous ne pouvons progresser dans la foi que si nous sommes disposés à attendre patiemment que les desseins de Dieu se déploient dans notre vie, selon son calendrier.

Puisque l’impatience est si naturelle, comment cultiver la vertu divine de la patience ? Comment faire passer notre comportement de celui de l’homme naturel à celui de notre exemple parfait de patience, Jésus-Christ ?

D’abord, nous devons comprendre qu’il faut le faire, si nous désirons jouir pleinement des bénédictions de l’Évangile rétabli. Une fois que nous comprenons cela, cela pourrait nous motiver :

1. À lire dans le guide par sujets chacun des passages d’Écritures cités à « patience » puis à méditer sur les exemples de patience donnés par le Christ.

2. À nous évaluer pour voir où nous en sommes sur l’échelle de la patience. De combien plus de patience avons-nous besoin pour devenir plus semblables au Christ ? Cette autoévaluation est difficile. Nous pourrions demander à notre conjoint ou à un autre membre de la famille de nous aider.

3. À nous sensibiliser aux exemples de patience et d’impatience qui se produisent quotidiennement autour de nous. Nous devons nous efforcer d’imiter les personnes que nous considérons comme patientes.

4. À nous réengager chaque jour à devenir plus patients et à veiller à ce que le membre de notre famille que nous avons choisi reste impliqué dans notre projet d’acquisition de la patience.

Cela semble demander beaucoup de travail, mais tout objectif de valeur exige beaucoup d’efforts. Et vaincre l’homme naturel et travailler pour ressembler davantage au Christ dans notre patience est un but extrêmement valable. Je prie pour que nous poursuivions cette voie avec diligence et détermination.

Robert C. Oaks de la présidence des soixante-dix de l'Eglise de Jésus Christ des Saints des Derniers Jours - Octobre 2006

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