La bataille d’Angleterre commença à 16 heures le 7 septembre 1940, lorsque 348 bombardiers allemands escortés par 617 avions de combat s’abattirent sur Londres. L’attaque dura jusqu’à 18heures. Après une accalmie de deux heures, guidés par les feux allumés du premier assaut, une seconde vague de bombardiers entama une attaque qui dura jusqu’à environ 4 heures 30 le lendemain matin. Ces raids massifs inauguraient la guerre éclair (le Blitz), des bombardements qui se poursuivirent pendant 57 jours consécutifs, tuant quelques 60 000 civils, dont la majorité était des Londoniens, et blessant grièvement environ 87 000 autres. Quelques 2 millions d’habitations- dont 60% à Londres- furent détruites.
Représentant quelques uns des jours les plus sombres de l’histoire de l’Angleterre, le Blitz, mis en lumière les caractéristiques pour lesquelles ces citoyens sont renommés, à savoir leur résistance et leur détermination. Alors que Londres et d’autres endroits en Angleterre étaient la proie des flammes, les gens allaient de l’avant autant qu’ils le pouvaient. Ils envoyèrent leurs enfants pour être protégés par des personnes qui la plupart du temps leur étaient inconnues dans une relative sécurité à la campagne ou dans des villages, jetèrent du sable sur les incendies causés par les bombes, surmontèrent les dommages causés à leurs biens et continuèrent à vivre jour après jour. Les histoires abondent sur la façon dont ils se sont efforcés de maintenir leur moral et à encourager d'autres dans les abris où ils ont cherché le refuge et la sécurité pendant le Blitz.
A cette époque, une affiche fut créée mais jamais utilisée. Il y avait un fond rouge avec une couronne au sommet. Des lettres blanches en capitale donnaient ce simple message : « RESTEZ CALMES ET ALLEZ DE L’AVANT ». Deux millions et demie de copies furent faites, mais il n’en existe que deux de connues aujourd’hui. Une de ces copies fut trouvée dans le Northumberland dans une boite de livres. Lors d’une récente conférence de pieu, la présidente de la Société de Secours de pieu a parlé de la guerre éclair (le Blitz) et de l’affiche « Restez calmes » alors qu’elle parlait du fait de résister, dans le sens de progresser, rebondir, grandir même face au malheur et au tourment.
Elle posa les questions suivantes : « Comment réagissez-vous lorsque le découragement et le désespoir quotidien se trouvent sur votre chemin ? Comment réagissez-vous pendant une période de crise ? Comment allez-vous lorsque la crise est passée ? A quel point avez-vous changé ? Que se passera-t-il à la prochaine crise ? Pouvez-vous suivre les mots de ce slogan de restez calme et d’allez de l’avant ? Qu’est-ce que cela requiert de développer de la résistance ? D’où cela vient-il ? Quelles sont les références à la résistance dans les écritures ? »
Elle parla de Winston Churchill qui rallia le peuple avec ses discours, principalement par le biais de la radio. Il promit un temps où ils rencontreraient leurs ennemis sur les plages du débarquement. « Restez calmes et allez de l’avant » semblait être le point crucial de son message, avec son exhortation à « ne jamais abandonner. Ne jamais, jamais, jamais, jamais abandonner. »
Et les Anglais allèrent de l’avant, peut-être imparfaitement, mais ils s’organisèrent pour prendre soin de leurs affaires, allèrent au travail tous les jours, pour se rassembler même dans les circonstances très difficiles.
Alors que les écritures n’utilisent pas le mot de « résistance », il y a de nombreux exemples de peuples qui gardèrent leur calme et allèrent de l’avant lorsque les choses allaient mal, et qui ont été bénis à travers leur résistance.
Dans le 26ème chapitre du Livre d’Alma se trouvent les mots d’Ammon, l’un des fils de Mosiah. Ammon et ses frères, accompagnés d’Alma le Jeune, semèrent le trouble alors qu’ils étaient des jeunes gens. Ils en arrivèrent au point de tenter de détruire l’Eglise, mais leurs vies furent miraculeusement transformées et ils devinrent de grands missionnaires auprès des Lamanites. Ce n’était pas une tache facile. Ammon dû servir le roi presque comme un esclave dans le but de gagner l’occasion de partager son message. D’autres de ses frères furent liés et emprisonnés. Ils souffrirent de la faim, de la soif et de toutes sortes d’afflictions (voir Alma 21)
Ammon dit qu’il se sentit déprimé et voulut rentrer chez lui, mais le Seigneur le réconforta et lui promit que s’il était patient dans ses afflictions, il aurait du succès. Comme ils se retrouvaient après avoir servi si fidèlement, Ammon donna un modèle de succès qui peut s’appliquer à nous-mêmes dans les épreuves que nous rencontrons. Il décrit la grande miséricorde du Seigneur, spécialement en considérant la vie que lui et ses frères avaient vécue. Il dit qu’ils se repentirent, firent preuve de foi, firent le bien et prièrent sans cesse. En suivant ce modèle, leurs vies furent changées et ils furent capables de servir les Lamanites et d’amener des milliers d’entre eux à l’Evangile. Alma 26 nous inspire dans la façon dont il décrit la joie qu’Ammon exprima au Seigneur et la gratitude qu’il ressentit pour ses nombreuses bénédictions.
On trouve un autre exemple au sein de la prison de Liberty, où le prophète Joseph Smith a fait l’expérience d’une période de grande tribulation et de découragement. Lui et ses compagnons, ont souffert dans des conditions extrêmes- le froid, l’obscurité, un espace exigu, de la nourriture avariée- alors que les Saints souffraient également. Dans ce moment de grand désespoir, Joseph appela, ‘Oh, Dieu, où es-tu ? Et où est le pavillon qui couvre ta cachette ? »
Alors que la réponse venait, la froide, sombre, et humide prison de Liberty devint ce qui a été appelé une « prison temple » pour Joseph Smith. Il reçut une grande manifestation spirituelle qui lui permît de rester calme et d’aller de l’avant. Le Seigneur le bénit avec la paix et la promesse que ses afflictions et son adversité seraient pour un peu de temps et que, s’il l’endurait, il serait exalté d’en haut. Et Joseph fut en mesure de surmonter son désespoir. En fait, dans la section 123, il exhorte les Saints à faire joyeusement tout ce qui est en leur pouvoir.
Où trouvons-nous la paix ? Pour Joseph Smith, la paix vint dans le sous-sol froid et sombre d’une prison. Dans le Livre de Mormon, elle vint dans un lieu appelé les eaux de Mormon. Pour nous, cela peut être dans une pièce spéciale de notre maison ou au temple. Puissions-nous, face au défi, à l’épreuve, ou aux afflictions « rester calme et aller de l’avant ».
(Publié par LDS Church News – Traduit par Sylvie)
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