« Et maintenant, je vous dis que le bon berger vous appelle; et si vous écoutez sa voix, il vous amènera dans sa bergerie, et vous êtes ses brebis »_ Alma 5:60
Je suis ne en 1921 et j'ai été élevé dans la petite ville de Weston Cache Valley, en Idaho. Nous étions une famille de fermiers qui travaillaient dur chaque jour avec beaucoup de taches a faire tôt le matin et tard après le diner.
J'étais fort déterminé et je voulais du temps pour explorer les collines proches, pêcher, chasser, etc... Bien qu'étant obéissant a mon père, mon désir concernant mes propres activités pouvaient seulement être le dimanche comme je le ressentais. A 14 ans, j'ai cessé d'obéir a mon père et je pensais avoir accepté nos différences. L'activité du dimanche était laissée. Le scoutisme était maintenu.
Tout pendant le lycée, ma formation, la seconde guerre mondiale, l'université, mon mariage en dehors de l'église et mon travail en tant qu'ingénieur électrique, je ressentais un vide dans ma vie.Je peux seulement dire maintenant que Dieu, qui m'était jusque la inconnu, a pris le contrôle de ma vie.
Dans cet état dépressif, et étant incapable d'accomplir le travail d'ingénieur qui m'était assigné, j'ai demandé un entretien avec un vice conseiller en gestion très sympathique et avec beaucoup de prestance. Je lui ai déballé ma vie. Il a répondu "Lorenzo, J'ai appris que quelques fois si tu es actif dans l'église, cela aide."Au mot "église", ma vie fut instantanément changée.
J'ai ressenti comme une lumière en moi qui jaillissait du bout de mes doigts. Je lui ai dit, " Monsieur Gammel, vous avez changé ma vie et résolu mon problème. Merci beaucoup!
"Depuis ce jour, ma vie de famille a été remplie de travail missionnaire, d'enseignements, de généalogie et de travail au temple. Je suis éternellement reconnaissant envers mon Père Céleste pour toute sa patience et son soutien.
Lorenzo Olsen, Paroisse de West Allis, Pieu de Milwaukee dans le sud du Wisconsin
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Une pêche miraculeuse ou la main de Dieu
Le Livre de Mormon nous apprend que nous devons consulter le Seigneur dans toutes nos actions. Je peux rendre témoignage que la prière ouvre les portes les plus hermétiques.
Il y a de nombreuses années, en 1971, j’étais un jeune homme curieux et prêt à toutes les aventures. L’une d’elle reste gravée dans mon cœur comme le témoignage que Dieu n’est pas indifférent à nos prières et y accède selon notre foi et notre diligence.
Ayant quelques semaines de temps libre, et désirant faire une expérience mémorable, je parti en « auto-stop » depuis la Suisse vers la Bretagne, où je désirai vivement de faire une expérience sur la mer, avec les pêcheurs bretons.
Mon premier contact avec un port de pêche se fit à Lorient dans le Morbihan, en Bretagne. J’avais prié pour savoir comment trouver un embarquement, mais je n’y parvenais pas. Je fis néanmoins une rencontre fort utile. Un jeune homme, fraîchement débarqué d’un chalutier, me découragea de rester à Lorient, mais, il me proposa d’aller à Concarneau, là, il semblait que les marins étaient plus avenants. Ce jeune homme, dégoûté de la pêche me proposa de me vendre ses bottes cuissardes. Ce que je fis, pensant qu’elles me seraient d’une grande utilité. Après ces deux jours infructueux, je repris la route, faisant du « stop » jusqu’à Concarneau.
La ville de Concarneau est construite autour du port. L’un des plus joli port de la côte bretonne. Au centre de ce plan d’eau est édifié l’ancienne ville, un ensemble très soudé de bâtiments aux murs de granit, sillonné par de petites ruelles, assez étroites pour pouvoir en toucher les murs les bras tendus.
Le jour de mon arrivée, en novembre, tous les touristes avaient regagnés les grandes villes et ce jour-là, les habitants assistaient à une mise à l’eau d’un nouveau bateau. Une belle coque de bois, soigneusement peinte de couleurs vives, et à l’aspect robuste. Une bouteille de Champagne éclata sur la coque et la marraine du jour baptisa le bateau en lui donnant son nom.
Alors que je regardais amusé, ce rituel, un homme d’une trentaine d’années me toucha l’épaule. Je me retournais à ce contact et vis ses yeux rieurs. Il me dit : Vous n’êtes pas d’ici, ni un vacancier, n’est-ce pas ? Je ne pus qu’acquiescer, et il poursuivit : Que faites-vous ici ? Je lui débitais rapidement mon histoire de pêche en mer et de ma difficulté à trouver un embarquement. Il me dit : Cela tombe bien. Je suis assureur des gens de mer. Si vous me signé un contrat, je vous trouve un embarquement. Cela vous convient-il ? Que pouvais-je souhaiter de mieux ? J’acceptais de le revoir 2 heures plus tard dans un bar du port.
A l’heure dite, il arriva avec un grand sac. Il me dit qu’il avait pris son équipement afin de me le prêter. Il y avait des cirés jaunes, des gants robustes. Pour les bottes, j’étais équipé. Après avoir signé le contrat d’assurance, et bu un verre de jus de pomme et pour lui, un bol de cidre de pomme. Nous nous mimes en route pour le port, où nous rencontrâmes la capitainerie du lieu, qui nous donna son accord pour un embarquement sur la « Marie-Jeanne », un chalutier d’une trentaine de mètres de long assez ancien, mais dirigé par un très bon capitaine.
Il partait pêcher au sud de l’Irlande, dix à quinze jours sur une mer agitée, avec l’espoir de remplir ses cales.
Mon statut de passager, de « marin d’eau douce » et surtout mon état de Mormon me valurent des regards suspicieux, des moqueries et un certain dédain, lorsque les bouteilles de vin rouge passaient de main en main, sans s’arrêter à moi. Les hommes me donnaient une bouteille d’eau en me demandant si je n’avais pas peur de rouiller.
Je pouvais distinguer que tous, malgré leurs plaisanteries, étaient de braves gens. Ne sachant pas rester les bras croisés à regarder les autres travailler, je me mis au travail à leur côté, et peu à peu ils me respectèrent, et commencèrent à me considérer.
Une des craintes majeure du capitaine était que je sois malade en mer. Quelques années auparavant, ils avaient eu à bord, deux journalistes qui n’ayant pas supporté la mer avaient dû être débarqué en Irlande, faisant perdre deux jours à tout l’équipage.
N’ayant pas le pied marin, je ne fis pas exception à la règle, après une demie journée de mer, mon estomac avait une furieuse envie de rejeter le peu de nourriture que j’étais parvenu à lui donner. Lorsque les nausées arrivèrent, je pris le parti de ne pas céder aux maux. Je me mis à table et dévorais littéralement tout ce qui me tombait sous la main. Bien sûr, il ne fallait pas longtemps avant que mon estomac, refuse et veuille renvoyer à la mer, ce trop plein. Ce que je fis par 5 fois, mais, aussitôt, je revins à table et poursuivis ma bataille, et enfin, l’estomac dompté, accepta ce que je lui avais donné, sans se plaindre.
Après 4 jours de mer, la pêche ne s’annonçait pas très fructueuse et pour comble de malheur, la tempête arriva brutalement. Le creux des vagues était d’environ 12 à 15 m. Sur ce petit bateau, nous étions secoués comme dans un « shaker », et en quelques heures, nous ne comptions plus nos bleus et nos bosses. Ce manège infernal dura 2 jours, dont une nuit presque blanche. Nuit pendant laquelle, l’un des marins fut projeté depuis sa couchette jusqu’au beau milieu de la table. Il se releva en se frottant le dos et en lâchant un gros juron.
Pendant ce temps, il n’était pas question de jeter le chalut à l’eau, de peur de tout casser. Après ces jours difficiles, le Capitaine changea de lieu de pêche avec l’espoir d’avoir plus de succès, mais, son espoir fut déçu, chaque remontée de chalut était une nouvelle déception.
Alors que nous avions remonté le chalut et que nous travaillions sur le pont, un cri d’alarme nous parvint du poste de pilotage. Ne connaissant pas cet avertissement, je ne pus y obéir immédiatement, avant qu’une énorme déferlante ne vienne balayer le pont. En un instant, je me vis nageant, la tête sous l’eau. Comment pourrais-je m’en sortir équipé de bottes, de cirés, de gants ? Je vis soudain une ombre jaune passer devant moi. Sans scrupule, je me saisis d’une jambe, espérant que son propriétaire aurait de quoi se retenir. Enfin, la vague s’étala et nous nous retrouvâmes tous sur le pont, les uns à genoux, cramponnés aux écoutilles, d’autres sur le dos, les mains crispées à des cordages, et moi, cramponné aux genoux du Bosco, qui, lui-même se cramponnait aux barres du treuil. Ce fut avec soulagement et dans un grand éclat de rire que nous pûmes contempler la situation, somme toute, très comique.
Un soir, il vint vers moi et me dit : « Je sais que tu as de bons contacts avec notre Patron, en haut (Dieu). Pourrais-tu prier afin qu’il nous aide ? » Je pensais à ses propos dans ma prière du soir et me couchais confiant.
Pendant la nuit, le navire stoppa ses machines, créant un silence inquiétant en pleine mer. Tous les marins sautèrent de leur couchette, et grimpèrent sur le pont, je les suivi, curieux de découvrir la raison de cet arrêt incompréhensible.
Dès que nous fûmes assemblés sur le pont, le Bosco, second maître à bord, nous annonça que la traction du filet avait été stoppée, probablement que nous avions accroché un rocher. Tirer davantage risquait de provoquer une rupture des câbles et la perte du chalut, ou au moins une grave déchirure, de toute façon une perte économique importante. Pour limiter les dégâts, nous allions mettre le bateau de travers, par rapport à la houle et remonter aussi lentement que possible en utilisant le mouvement du navire pour hâler le filet. Nous nous mîmes au travail, et remontâmes, mètre après mètre, le lourd filet lesté de sa chaîne et de ses panneaux. Comme le jour n’était pas encore levé, nous commençâmes notre tâche à la lumière des projecteurs.
Comme le jour se levait peu à peu, nous avons pu voir un spectacle étonnant. Le lourd filet semblait flotter à la surface de la mer, il laissait entrevoir une immense nappe brillante de poissons. Cette vision stoppa les efforts de chacun, et tous les hommes se mirent à contempler ce spectacle surprenant, muets d’étonnement.
S’étant ressaisis, nous nous mîmes à hisser sur le pont, cette pêche miraculeuse, de plus de 25 tonnes de maquereaux. Nous avions littéralement happé, un banc de ces excellents poissons. Il nous fallut des heures pour mettre dans nos soutes et dans la glace cette manne venue de l’océan.
Je ne pus résister à l’envie de demander au Capitaine, si ce genre de pêche se pratiquait fréquemment. Il me répondit qu’en 35 ans de pêche, il n’avait vu cela qu’une autre fois. A cette époque lointaine, lui et ses hommes étaient partis au début décembre, espérant être de retour pour passer les fêtes de Noël en famille. Hélas, les jours s’écoulaient désespérément, et les soutes restaient vides. Jusqu’au 20 décembre, ils n’avaient rien pris et se préparaient à rester une semaine encore afin de ne pas rentrer à vide. Lui, ses hommes et leurs familles priaient afin de pouvoir être de retour pour Noël, et c’est à ce moment-là, que le filet se rempli miraculeusement comme cela avait été le cas pour nous, ce jour de novembre 1971.
Je vous rends témoignage que Dieu écoute nos prières et y répond de façon surprenante, à sa façon.
En quittant le pont, le capitaine me serra la main et me dit : Je sais que cela n’a pas été un hasard et je sais qui remercier. En attendant, je veux vous rendre l’argent que vous m’avez donné pour vous nourrir à bord, j’aimerais vous donner un salaire, mais je ne le puis, acceptez ce filet de poissons, il fera sûrement des heureux dans votre famille, et, merci de tout cœur.
J’ai ressenti une grande émotion dans sa voix et un grand serrement de cœur, dans ma poitrine. Aimons Dieu de tout notre cœur, il ne cesse de bénir ceux qui l’aiment.
- Bernard Murer - Neuchâtel
Le Livre de Mormon nous apprend que nous devons consulter le Seigneur dans toutes nos actions. Je peux rendre témoignage que la prière ouvre les portes les plus hermétiques.
Il y a de nombreuses années, en 1971, j’étais un jeune homme curieux et prêt à toutes les aventures. L’une d’elle reste gravée dans mon cœur comme le témoignage que Dieu n’est pas indifférent à nos prières et y accède selon notre foi et notre diligence.
Ayant quelques semaines de temps libre, et désirant faire une expérience mémorable, je parti en « auto-stop » depuis la Suisse vers la Bretagne, où je désirai vivement de faire une expérience sur la mer, avec les pêcheurs bretons.
Mon premier contact avec un port de pêche se fit à Lorient dans le Morbihan, en Bretagne. J’avais prié pour savoir comment trouver un embarquement, mais je n’y parvenais pas. Je fis néanmoins une rencontre fort utile. Un jeune homme, fraîchement débarqué d’un chalutier, me découragea de rester à Lorient, mais, il me proposa d’aller à Concarneau, là, il semblait que les marins étaient plus avenants. Ce jeune homme, dégoûté de la pêche me proposa de me vendre ses bottes cuissardes. Ce que je fis, pensant qu’elles me seraient d’une grande utilité. Après ces deux jours infructueux, je repris la route, faisant du « stop » jusqu’à Concarneau.
La ville de Concarneau est construite autour du port. L’un des plus joli port de la côte bretonne. Au centre de ce plan d’eau est édifié l’ancienne ville, un ensemble très soudé de bâtiments aux murs de granit, sillonné par de petites ruelles, assez étroites pour pouvoir en toucher les murs les bras tendus.
Le jour de mon arrivée, en novembre, tous les touristes avaient regagnés les grandes villes et ce jour-là, les habitants assistaient à une mise à l’eau d’un nouveau bateau. Une belle coque de bois, soigneusement peinte de couleurs vives, et à l’aspect robuste. Une bouteille de Champagne éclata sur la coque et la marraine du jour baptisa le bateau en lui donnant son nom.
Alors que je regardais amusé, ce rituel, un homme d’une trentaine d’années me toucha l’épaule. Je me retournais à ce contact et vis ses yeux rieurs. Il me dit : Vous n’êtes pas d’ici, ni un vacancier, n’est-ce pas ? Je ne pus qu’acquiescer, et il poursuivit : Que faites-vous ici ? Je lui débitais rapidement mon histoire de pêche en mer et de ma difficulté à trouver un embarquement. Il me dit : Cela tombe bien. Je suis assureur des gens de mer. Si vous me signé un contrat, je vous trouve un embarquement. Cela vous convient-il ? Que pouvais-je souhaiter de mieux ? J’acceptais de le revoir 2 heures plus tard dans un bar du port.
A l’heure dite, il arriva avec un grand sac. Il me dit qu’il avait pris son équipement afin de me le prêter. Il y avait des cirés jaunes, des gants robustes. Pour les bottes, j’étais équipé. Après avoir signé le contrat d’assurance, et bu un verre de jus de pomme et pour lui, un bol de cidre de pomme. Nous nous mimes en route pour le port, où nous rencontrâmes la capitainerie du lieu, qui nous donna son accord pour un embarquement sur la « Marie-Jeanne », un chalutier d’une trentaine de mètres de long assez ancien, mais dirigé par un très bon capitaine.
Il partait pêcher au sud de l’Irlande, dix à quinze jours sur une mer agitée, avec l’espoir de remplir ses cales.
Mon statut de passager, de « marin d’eau douce » et surtout mon état de Mormon me valurent des regards suspicieux, des moqueries et un certain dédain, lorsque les bouteilles de vin rouge passaient de main en main, sans s’arrêter à moi. Les hommes me donnaient une bouteille d’eau en me demandant si je n’avais pas peur de rouiller.
Je pouvais distinguer que tous, malgré leurs plaisanteries, étaient de braves gens. Ne sachant pas rester les bras croisés à regarder les autres travailler, je me mis au travail à leur côté, et peu à peu ils me respectèrent, et commencèrent à me considérer.
Une des craintes majeure du capitaine était que je sois malade en mer. Quelques années auparavant, ils avaient eu à bord, deux journalistes qui n’ayant pas supporté la mer avaient dû être débarqué en Irlande, faisant perdre deux jours à tout l’équipage.
N’ayant pas le pied marin, je ne fis pas exception à la règle, après une demie journée de mer, mon estomac avait une furieuse envie de rejeter le peu de nourriture que j’étais parvenu à lui donner. Lorsque les nausées arrivèrent, je pris le parti de ne pas céder aux maux. Je me mis à table et dévorais littéralement tout ce qui me tombait sous la main. Bien sûr, il ne fallait pas longtemps avant que mon estomac, refuse et veuille renvoyer à la mer, ce trop plein. Ce que je fis par 5 fois, mais, aussitôt, je revins à table et poursuivis ma bataille, et enfin, l’estomac dompté, accepta ce que je lui avais donné, sans se plaindre.
Après 4 jours de mer, la pêche ne s’annonçait pas très fructueuse et pour comble de malheur, la tempête arriva brutalement. Le creux des vagues était d’environ 12 à 15 m. Sur ce petit bateau, nous étions secoués comme dans un « shaker », et en quelques heures, nous ne comptions plus nos bleus et nos bosses. Ce manège infernal dura 2 jours, dont une nuit presque blanche. Nuit pendant laquelle, l’un des marins fut projeté depuis sa couchette jusqu’au beau milieu de la table. Il se releva en se frottant le dos et en lâchant un gros juron.
Pendant ce temps, il n’était pas question de jeter le chalut à l’eau, de peur de tout casser. Après ces jours difficiles, le Capitaine changea de lieu de pêche avec l’espoir d’avoir plus de succès, mais, son espoir fut déçu, chaque remontée de chalut était une nouvelle déception.
Alors que nous avions remonté le chalut et que nous travaillions sur le pont, un cri d’alarme nous parvint du poste de pilotage. Ne connaissant pas cet avertissement, je ne pus y obéir immédiatement, avant qu’une énorme déferlante ne vienne balayer le pont. En un instant, je me vis nageant, la tête sous l’eau. Comment pourrais-je m’en sortir équipé de bottes, de cirés, de gants ? Je vis soudain une ombre jaune passer devant moi. Sans scrupule, je me saisis d’une jambe, espérant que son propriétaire aurait de quoi se retenir. Enfin, la vague s’étala et nous nous retrouvâmes tous sur le pont, les uns à genoux, cramponnés aux écoutilles, d’autres sur le dos, les mains crispées à des cordages, et moi, cramponné aux genoux du Bosco, qui, lui-même se cramponnait aux barres du treuil. Ce fut avec soulagement et dans un grand éclat de rire que nous pûmes contempler la situation, somme toute, très comique.
Un soir, il vint vers moi et me dit : « Je sais que tu as de bons contacts avec notre Patron, en haut (Dieu). Pourrais-tu prier afin qu’il nous aide ? » Je pensais à ses propos dans ma prière du soir et me couchais confiant.
Pendant la nuit, le navire stoppa ses machines, créant un silence inquiétant en pleine mer. Tous les marins sautèrent de leur couchette, et grimpèrent sur le pont, je les suivi, curieux de découvrir la raison de cet arrêt incompréhensible.
Dès que nous fûmes assemblés sur le pont, le Bosco, second maître à bord, nous annonça que la traction du filet avait été stoppée, probablement que nous avions accroché un rocher. Tirer davantage risquait de provoquer une rupture des câbles et la perte du chalut, ou au moins une grave déchirure, de toute façon une perte économique importante. Pour limiter les dégâts, nous allions mettre le bateau de travers, par rapport à la houle et remonter aussi lentement que possible en utilisant le mouvement du navire pour hâler le filet. Nous nous mîmes au travail, et remontâmes, mètre après mètre, le lourd filet lesté de sa chaîne et de ses panneaux. Comme le jour n’était pas encore levé, nous commençâmes notre tâche à la lumière des projecteurs.
Comme le jour se levait peu à peu, nous avons pu voir un spectacle étonnant. Le lourd filet semblait flotter à la surface de la mer, il laissait entrevoir une immense nappe brillante de poissons. Cette vision stoppa les efforts de chacun, et tous les hommes se mirent à contempler ce spectacle surprenant, muets d’étonnement.
S’étant ressaisis, nous nous mîmes à hisser sur le pont, cette pêche miraculeuse, de plus de 25 tonnes de maquereaux. Nous avions littéralement happé, un banc de ces excellents poissons. Il nous fallut des heures pour mettre dans nos soutes et dans la glace cette manne venue de l’océan.
Je ne pus résister à l’envie de demander au Capitaine, si ce genre de pêche se pratiquait fréquemment. Il me répondit qu’en 35 ans de pêche, il n’avait vu cela qu’une autre fois. A cette époque lointaine, lui et ses hommes étaient partis au début décembre, espérant être de retour pour passer les fêtes de Noël en famille. Hélas, les jours s’écoulaient désespérément, et les soutes restaient vides. Jusqu’au 20 décembre, ils n’avaient rien pris et se préparaient à rester une semaine encore afin de ne pas rentrer à vide. Lui, ses hommes et leurs familles priaient afin de pouvoir être de retour pour Noël, et c’est à ce moment-là, que le filet se rempli miraculeusement comme cela avait été le cas pour nous, ce jour de novembre 1971.
Je vous rends témoignage que Dieu écoute nos prières et y répond de façon surprenante, à sa façon.
En quittant le pont, le capitaine me serra la main et me dit : Je sais que cela n’a pas été un hasard et je sais qui remercier. En attendant, je veux vous rendre l’argent que vous m’avez donné pour vous nourrir à bord, j’aimerais vous donner un salaire, mais je ne le puis, acceptez ce filet de poissons, il fera sûrement des heureux dans votre famille, et, merci de tout cœur.
J’ai ressenti une grande émotion dans sa voix et un grand serrement de cœur, dans ma poitrine. Aimons Dieu de tout notre cœur, il ne cesse de bénir ceux qui l’aiment.
- Bernard Murer - Neuchâtel
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Pensée du jour
Edifier une vie vertueuse, étape par étape
« Tout comme il a fallu quarante ans pour construire le temple de Salt Lake City, pierre par pierre, vous édifiez une vie vertueuse, étape par étape. Vous avez fait alliance d’être obéissant(e)s. Vous avez fait de bons choix. Les habitudes de vertu que vous prenez maintenant vous aideront à tenir continuellement et fermement la barre de fer. Vous ne serez jamais seules sur votre route parce que le Sauveur sera toujours avec vous, et vous pouvez vous repentir. Vous avez la bénédiction d’avoir le Saint-Esprit pour vous consoler et vous guider. Tournez-vous vers les exemples pour les fidèles qui vous entourent, et cherchez à aider d’autres personnes sur leur route. »
Mary N. Cook Première conseillère dans la présidence générale des Jeunes Filles
Edifier une vie vertueuse, étape par étape
« Tout comme il a fallu quarante ans pour construire le temple de Salt Lake City, pierre par pierre, vous édifiez une vie vertueuse, étape par étape. Vous avez fait alliance d’être obéissant(e)s. Vous avez fait de bons choix. Les habitudes de vertu que vous prenez maintenant vous aideront à tenir continuellement et fermement la barre de fer. Vous ne serez jamais seules sur votre route parce que le Sauveur sera toujours avec vous, et vous pouvez vous repentir. Vous avez la bénédiction d’avoir le Saint-Esprit pour vous consoler et vous guider. Tournez-vous vers les exemples pour les fidèles qui vous entourent, et cherchez à aider d’autres personnes sur leur route. »
Mary N. Cook Première conseillère dans la présidence générale des Jeunes Filles
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