Publié le 22 Août 2011
L’aéoport de Nuku’alofa, Tonga, était chaud et bondé. Une journaliste du Church News, arrivant pour couvrir la redédicace du Temple de Nuku’alofa Tonga, était submergée. Elle avait loué une voiture mais n’avait pas trouvé de carte pour l’aider à s’orienter dans cette nation insulaire du Pacifique.
Pire encore, elle constatait que les voitures au Tonga roulaient de l’autre côté de la route, à laquelle elle était accoutumée, elle ne parlait pas le tongan et des nuages noirs dans le ciel, indiquait qu’il allait pleuvoir sous peu.
Les choses n’allaient pas du tout comme elle pensait qu’elles auraient dû aller. Puis le Président du Temple de Tonga s’approcha, lui souhaita la bienvenue dans le pays et se présenta. « Avez-vous jamais entendu le mot « fortuit» ?, demanda-t-il
Elle ne répondit pas, se demandant ce que cela avait à faire avec son affectation pour le Church News ou son sort actuel.
Les choses au Tonga pourraient ne pas se passer comme vous vous y attendez, a-t-il développé, mais si vous ne bousculez pas les choses, si vous avez la bonne attitude, si vous êtes patiente, vous rencontrerez des trésors inattendus, et ils seront beaux et merveilleux.
Il se passa plusieurs jours avant que la reporter réalise la simplicité de ce conseil : si nous sommes constamment obnubilés par ce que nous pouvons penser ou par ce que nous avons été, nous manquerons de beaux et magnifiques trésors.
Elle réalisa que son voyage à Tonga était le microcosme de son voyage à travers la vie.
Le Président Thomas S. Monson a dit aux membres de l’Eglise, lors de la conférence générale d’octobre 2008, qu’en dépit des défis, des changements ou des désappointements que nous rencontrons sur notre route, nous devons trouver « de la joie dans le voyage ».
« Certains d’entre vous connaissent peut-être le drame classique de Thornton Wilder, Notre Ville. » continue le Président Monson « si c’est le cas, vous vous rappellerez la ville de Grover’s Corner, où l’histoire a lieu. Dans la pièce, Emily Webb meurt pendant un accouchement et l’auteur nous décrit la douleur du jeune mari George, qui reste avec leur fils de 4 ans. Emily ne souhaite pas reposer en paix : elle veut revivre les joies de sa vie. On lui accorde la bénédiction de revenir sur la terre et de revivre son douzième anniversaire. Au début, c’est passionnant de redevenir jeune, mais l’excitation se dissipe rapidement. La journée ne lui apporte aucune joie maintenant qu’elle sait ce que l’avenir lui réserve. C’est pour elle une douleur insupportable que de se rendre compte à quel point elle a été inconsciente du sens et de la beauté de la vie tandis qu’elle était vivante. Avant de retourner à son lieu de repos, Emily déplore : »Arrive-t-il … jamais aux êtres humains de se rendre compte de la vie tandis qu’ils la vivent, chaque minute, chaque minute ? »
Le Président Monson dit que notre prise de conscience de ce qui est le plus important dans la vie va de pair avec la gratitude pour nos bénédictions.
« C’est la seule et unique chance que nous ayons de mener une vie dans la condition mortelle – ici et maintenant » dit-il « Plus longtemps nous vivons, plus nous nous rendons compte qu’elle est brève. Les occasions viennent et puis c’est fini. Je crois que parmi les plus grandes leçons que nous devons apprendre pendant ce bref séjour sur la terre, il y a celles qui nous aident à distinguer ce qui est important de ce qui ne l’est pas. Je vous supplie de ne pas laisser les choses les plus importantes passer à côté de vous pendant que vous faites vos plans pour cet avenir illusoire et inexistant où vous aurez le temps de faire tout ce que vous voulez faire. Au lieu de cela, trouvez de la joie pendant le voyage – maintenant »
Elder Joseph . B Wirthlin du Conseil des Douze dit cela en d’autres termes : « Tandis que nous naviguons dans la vie » dit il « nous devons avoir l’attitude « prends les choses comme elles viennent et aiment les »
« Il y a des hauts et des bas dans la vie et des moments où les oiseaux ne semblent pas chanter ni les cloches sonner » a-t-il dit lors de la Conférence Générale d’octobre 2008 « Pourtant en dépit du découragement et de l’adversité, les personnes les plus heureuses sont celles qui ont l’art de tirer des leçons des moments difficiles, et deviennent plus fortes, plus sages et plus heureuses »
Le Seigneur nous dit comment diriger notre vie avec succès. Mais Il ne nous promet pas que chaque chose ira toujours comme nous le souhaitons. Il nous donne un chemin sûr pour trouver les trésors inattendus de notre vie. Dans D & A 6 : 36, Il réprimandait : « Tournez-vous vers moi dans chacune de vos pensées, ne doutez pas, ne craignez pas »
Et le trésor ultime n’est pas juste quelque chose qui nous apportera de la joie dans cette vie. Car si nous « marchons résolument, nous faisant un festin de la parole du Christ, et persévérons jusqu’à la fin… (nous) aurons la vie éternelle » (2 Néphi 31 : 20).
Nous avons simplement à nous tourner vers l’histoire pour voir de grands exemples de membres pleins de foi qui se pressaient dans des voyages inattendus. Avant de quitter Nauvoo pour voyager vers la vallée du Lac Salé, Helen Mar Whitney rapporte ses déceptions : « Je rangeais tous mes petits rubans, colliers et dentelles etc… car là où nous allions nous ne pouvions en acheter. Nous allions quitter le monde pour vivre au delà des Rocky Mountains là où personne d’autre ne souhaitait aller. Il n’y aurait plus ni riche ni pauvre parmi nous, nous n’aurions plus que l’honnête et le vertueux »
Malgré ses épreuves, Sœur Whitney fut en mesure de trouver un trésor fortuit dans son voyage et l’opportunité d’être avec l’honnête et le vertueux (A Woman’s View : Helen Mar Whitney’s Reminiscences of Early Church History, Jeni Broberg Holzapfel and Richard Neitzel Hopzapfel (1997) 329-330)
La reporter du Church News arriva à la même compréhension à Tonga.
Comme cela était évident à l’aéroport de Tonga, les choses dans ce pays insulaire n’allaient pas comme elle s’attendait à ce qu’elles aillent. Elle n’avait pas de téléphone ou de connection internet dans sa chambre. Le bâtiment n’avait pas de restauration. Dans le hall, le signal sonore de la réfrigération commençait à 3 heures du matin – chaque nuit – et ne s’arrêtait pas. Il y avait peu de panneaux routiers et aucun fast food dans le pays.
Mais – grâce à la douce orientation d’un président du temple plein de foi – elle trouva des choses beaucoup plus importantes. Des membres de l’église accrochaient des bananes à la porte de sa chambre. Ils l’aidèrent afin qu’elle utilise l’ordinateur des bureaux administratifs de l’Eglise sur le campus d’un lycée LDS. Et ils l’invitèrent chez eux pour diner.
Les beaux et merveilleux trésors promis par le président du temple étaient partout.
Elle n’a jamais trouvé la carte routière qu’elle avait cherchée ce jour là dans l’aéroport. Fortuitement, cependant, elle a reçu quelque chose de beaucoup mieux – une feuille de route pour la vie.
(Publié par LDS Church News – Traduit par Claudie)
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