Publié le 4 Août 2011
Il y a eu des fois où la vie semblait être une cocotte minute - un tapis roulant sans fin qui continuait sans cesse et que tenter d'en descendre aurait été difficile et peut être même catastrophique.
Il semble que chacun de nous ait eu des épisodes similaires durant non pas des jours et des heures , mais des semaines, des mois et même des années.
Ne jamais vraiment s'en sortir était une possibilité, mais dans nos esprits et dans nos corps, nous recherchions la paix et le répit, espérant que ce jour viendrait. Si vous êtes comme moi, durant ces temps difficiles, je me suis infligé de la souffrance en pensant : " comment ai-je pu laisser les choses m'échapper ainsi des mains pour me retrouver dans cette situation difficile"
Durant ces périodes, les amis, les patrons et même les confidents et dirigeants spirituels admettaient mon stress et mon malaise et me reprochaient de ne pas prendre du temps pour me reposer ou de ne pas ralentir et me rappelaient de prendre mieux soin de moi. Je me punissais moi-même en ne prenant pas assez de temps dans la journée et en n'ayant pas assez d'auto-discipline pour aménager des horaires réguliers pour mon épouse, ma famille, la prière personnelle, les activités d'exercice et de loisirs.
Rétrospectivement, nous avons 20/20, mais sur le moment c'est complètement inutile. Il y a un temps pour tout. Ces expériences ne sont pas sans valeur. Nous apprenons qu'en effet nous devons prendre mieux soin de nous mêmes, apprendre à mieux gérer notre temps et nous donner l'occasion de ralentir, savourer le temps que nous passons avec les autres, nos coéquipiers et nos familles.
Je réalise que toutes les obligations et les demandes qui m'ont volé du temps, ces pressions de la vie m'ont empêché de trouver la paix et le repos, que la prière régulière et une interaction plus profonde et plus significative avec les autres, n'étaient pas mauvaises. En fait, il y avait des aspects bénéfiques et des leçons à apprendre.
Ne vous êtes-vous jamais demandé "Pourquoi?" lorsque quelqu'un est sur son lit de mort, il ne dit jamais " Je voudrais avoir passé plus de temps à travailler, plus de temps à avoir joué au golf, plus de temps loin de ma femme et de ma famille"
Ils ont enfin "compris" (ce qui est réellement important) et le reconnaissent.
Dans la culture populaire, j'entends des gens dire " aucun regret" et je pense en moi-même combien c'est triste. Je crois qu'il est utile d'avoir des regrets. Les sacrifices que nous faisons dans la vie, quand nous nous privons de faire des sacrifices pour les autres, nous donnent aussi la possibilité de nous amener à une compréhension plus profonde, à une spiritualité plus profonde, à un plus grand amour et une plus grande maturité et parfois cela ne semble pas avoir été librement choisi.
A la fin de l'évangile de Jean (voir Jean 21 : 18) Jésus dit à Pierre : " .. quand tu étais plus jeune, tu te ceignais toi-même et tu allais où tu voulais: mais quand tu seras vieux, tu étendras tes mains et un autre te ceindra et te mènera où tu ne voudras pas."
Jésus explique à Pierre que les devoirs qui découlent maintenant de son engagement de foi et d'amour, vont lui dérober non pas seulement son temps et ses loisirs, mais les plans qu'il avait fait pour sa propre vie.
Lorsque j'étais petit garçon, ma mère était souvent si occupée, qu'il semblait impossible de passer du temps avec elle. Elle travaillait à la maison à taper à la machine des dissertations pour des candidats au doctorat à l'université. Enfants, même si elle était hâve et occupée, nous avons découvert que lorsqu'elle était dans la salle de bains, nous pouvions nous asseoir en ligne sur le bord de la baignoire et juste dire "Salut" ou tout ce que nous avions à l'esprit. Ainsi, malgré que les pressions de son foyer et la construction de son avenir personnel lui liaient les mains, elle prenait du temps pour nous, même si elle était incapable d'en prendre pour elle.
Dieu nous a mis sur terre, pas simplement pour nous recréer et nous réjouir, mais pour servir les autres et donner à nos vies un cours plus altruiste. Notre bonheur personnel et même notre temps personnel ne sont pas réellement les nôtres. Une fois que nous avons accepté ce principe, peut être sans même le réaliser, nous consacrons nos vies au service et aux devoirs qui sont naturellement liés au mariage, à la famille, à l'église, à la société et cela même si la charité nous prend de longues périodes de temps, emporte notre liberté, notre repos et notre tranquillité et même le temps que nous pourrions passer idéalement dans la prière.
Mais en même temps, cela nous pousse au-delà de l'égocentrisme. Cela nous emmène au-delà de notre propre ordre du jour. Si nous pouvons apprendre à accepter ces intrusions dans notre vie personnelle sans ressentiment, nous pouvons voir plus clairement le plan de Dieu, et même si parfois il nous semble que notre ceinture symbolique nous ceint, comme l'était Pierre, contre notre volonté, cela peut nous mener à un lieu plus profond et à plus de maturité.
(Publié par DeseretNews – Traduit par Claudie)
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