Travailler Ensemble

Publié le 16 Août 2011

Une étudiante en première année entra dans sa classe d’algèbre à l’université avec beaucoup de trépidation. Les maths étaient sa matière la plus faible et elle avait déjà rencontré des difficultés au lycée.

Un professeur prit place au pupitre le premier jour. Il regarda ses étudiants, semble-t-il un par un, puis demanda combien d’entre eux pensaient avoir quitté leur classe d’algèbre au lycée avec une bonne voire excellente compréhension du sujet.

Environ un quart des étudiants affirmèrent qu’ils maîtrisaient le sujet, une autre moitié dit que leur compréhension du sujet était bonne.

Le malaise de l’étudiante s’accrut jusqu’à ce que le professeur, parlant au reste de la classe, leur promit qu’avec de l’effort, tout le monde finirait par comprendre l’algèbre.
Le professeur ensuite assigna chaque étudiant à un groupe contenant au moins deux élèves ayant un niveau d’algèbre excellent et deux ou trois étudiants ayant un bon niveau.  Les étudiants qui avaient rencontré des difficultés en algèbre au lycée formaient le reste du groupe.

Le professeur dit aux étudiants qu’ils étaient tous membres d’une équipe et qu’en tant que tel, ils se devaient de travailler ensemble et ne devaient laisser tomber personne. Aux étudiants qui avaient de bonnes voire d’excellentes notes, il leur dit: « Veillez sur vos équipiers. Cherchez leurs faiblesses et aidez-les à les surmonter. » Il enseigna une leçon importante: les étudiants ne devaient pas se faire concurrence mais devaient travailler ensemble pour tous réussir. Il enseigna davantage que l’algèbre ; il aida les étudiants « brillants » à réaliser leur potentiel à diriger et éclairer ceux qui l’étaient moins à donner le meilleur d’eux-mêmes. Sous sa coupe, les étudiants partagèrent leur savoir tout en aidant leurs collègues à réaliser le potentiel qu’ils ne soupçonnaient pas avoir. En bref, il parvint à aider ses étudiants à se servir mutuellement.

La méthode d’enseignement engageante et claire du professeur, doublée du soutien offert par le système des groupes d’études, permit à chaque étudiant de réussir la classe.
L’étudiante, qui jusque là craignait l’algèbre, en vint à aimer le cours. Sa confiance en elle grandit non seulement dans cette matière mais aussi dans de nombreux autres aspects de sa vie à mesure que son professeur l’encourageait. «Tu peux le faire », disait-il. «  Ne te préoccupe pas de ta note au lycée; regarde tout ce que tu apprends. » « Ca n’est pas si difficile une fois que tu comprends les bases et que tu les apprends jour après jour. » « Nous allons t’aider. Tu ne pourras pas échouer. »

Les années ont passé. Il y a bien longtemps que le professeur n’enseigne plus, mais ses leçons perdurent. Les leçons les plus marquantes n’ont souvent rien à voir avec l’école. Avec le recul, l’étudiante craintive a réalisé l’application du conseil donné à Frederick G. Williams par le Seigneur quand ce dernier fut appelé comme conseiller de Joseph Smith : « 
Sois donc fidèle, remplis l'office que je t'ai désigné, va au secours des faibles, fortifie les mains languissantes et affermis les genoux qui chancellent. » (Doctrine et Alliances 81:5).
Le professeur universitaire fortifia une étudiante qui, d’une certaine manière, avait les genoux chancelants de peur. Il lui apporta le soutien et l’encouragement dont elle avait besoin pour progresser avec assurance dans le domaine des mathématiques universitaires. Le professeur ne s’arrêta pas sur ses échecs passés ou ses mauvaises notes au lycée. Il chercha et lui montra la façon de la faire progresser. Plutôt que de la rabaisser pour son manque de compréhension des mathématiques, il bâtit sur sa capacité à apprendre. Il était disposé à ignorer ses mauvaises notes par le passé pour se focaliser sur son potentiel de réussite.

La plupart d’entre nous, même les individus les plus compétents, font face aux doutes, à la peur, à l’insécurité et à l’incertitude. La mortalité pourrait se résumer comme difficile et imprédictible. Parce que la vie n’est pas facile, nous avons besoin de l’amour et du soutien les uns des autres. 

Pour aider les étudiants aux genoux chancelants à finir leurs études, le professeur a fourni un système de soutien par voie d’équipiers. En tant que Saints des Derniers Jours, notre groupe de soutien est plus expansif. Il commence avec les membres de notre famille pour s’étendre à d’innombrables sources. Les dirigeants de l’Eglise, depuis la Présidence Générale, le Collège des Douze, celui des Soixante-dix, aux dirigeants locaux de la prêtrise et des auxiliaires et d’autres encore fournissent l’instruction, le conseil, l’encouragement et la direction nécessaires. Les visiteurs et visiteuses au foyer sont des membres importants de ce groupe de soutien. 

Puissions-nous toujours être disposés à fortifier les genoux chancelants et puissions-nous également, et cela est tout aussi important, accepter l’assistance de ceux disposés à nous aider à nous relever, à atteindre notre potentiel et à améliorer nos vies.

(Publié par LDS Church News – Traduit par Caroline)

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