Publié le 29 Août 2011
Du Directeur des Affaires Publiques, Eglise de Jésus-Christ des Saints Des Derniers Jours - Michael Otterson
De par mon métier, je lis ce que tout un tas de gens disent sur mon Eglise.
Chaque jour, des rapports des milieux de l'information mentionnant l'Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours ou "Mormons" arrivent sur mon bureau, beaucoup, depuis des endroits reculés du monde. Depuis l'avènement d'Internet, c'est un nombre qui a augmenté exponentiellement, en particulier aux Etats-Unis.
Nous ne sommes pas les seuls. Nombre de mes homologues dans d'autres églises d'importance, sentent l'effet des projecteurs sur leur foi. Mais depuis les quelques dernières années, quelque chose de singulier s'est produit dans les conversations au sujet des Mormons.
Une vague d'intérêt a accompagné Salt Lake City, hôtesse de la communauté internationale durant les Jeux Olympiques d'hiver de 2002. Quelques 1300 journalistes ont frappé à la porte du siège international de l'Eglise. La plupart voulait en savoir davantage sur la ville fondée par les Mormons et ce qui est arrivé à l'Eglise durant les 170 années suivantes.
Il a fallu plus de cinq années, pour voir, à nouveau, un tel pic d'intérêt, arrivant par où on ne l'attendait pas. La course aux présidentielles 2008 de l'ex-gouverneur mormon du Massachusetts, Mitt Romney, du Parti Républicain Américain (GOP) a représenté, à la fois une opportunité et un dilemme pour les Mormons.
Tout comme pour les Jeux Olympiques, les reporters de partout dans le monde ont appelé pour poser des questions sur des points de croyances ou de pratiques. Le flot des demandes a rapidement tourné au déluge. Nous étions heureux d'accueillir cela, parce-que c'était l'occasion d'aborder des stéréotypes bien ancrés. Mais c'était aussi un dilemme dans le sens où la plupart de ceux qui appelaient, étaient des reporters politiques et que l'Eglise devait s'assurer de faire respecter sa stricte neutralité en matière de politique et éviter de se faire entraîner dans des débats politiques. Donc, les dirigeants de l'Eglise n'ont rien dit à propos de politique, mais se sont engagés pleinement sur les questions à propos de la foi.
En clair, toute discussion au sujet de la croyance ou de la pratique n'a pas été constructive. Nous avons trouvé que les journalistes nous ont souvent approchés avec des idées fausses profondément ancrées. Beaucoup nous ont définis au travers de stéréotypes. Plutôt que d'approfondir la compréhension d'une foi partagée maintenant par des millions [de membres], certains se sont seulement focalisés sur l'insignifiant.
Avec une autre saison d'élection présidentielle en vue, avec la possible candidature non pas d'une mais de deux personnes cataloguées comme appartenant à la foi mormone, sommes-nous bons pour un autre pic d'intérêt ? Ou, dans des termes plus dramatiques utilisés par certains : "Est-ce le temps des Mormons"? C'était ces questions que le magazine ON FAITH m'a soumis en m'invitant à écrire un article bi-mensuel sur des thèmes en relation avec les Mormons.
C'est justement cette question du temps mormon qui a été débattue ici, dans ON FAITH, il y a peu. Deux élections présidentielles avec la participation de candidats mormons y ont joué pleinement un rôle d'incitation. Peu de choses en Amérique focalisent autant l'attention des médias qu'une élection présidentielle. Il y a des signes pour que l'histoire-d'un-candidat-mormon ne soit plus que de l'histoire ancienne en 2012. Nous verrons!
Pendant ce temps, il y a certes d'autres raisons pour lesquelles les Mormons continuent de tenir le public en haleine. Avec six millions de membres américains selon les données enregistrées, l'Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours est maintenant la quatrième plus importante foi chrétienne des Etats-Unis et continue de progresser. Ces chiffres veulent dire, qu'il y a encore plus de Mormons dans les affaires, le gouvernement, l'éducation, les arts, les divertissements et autres domaines publics. Ces personnalités publiques vont, du leader de la majorité au Sénat américain, Harry Reid en passant par Clay Christensen, le vénéré stratège d'entreprises jusqu'au chanteur et artiste pop David Archuleta.
Peut-être le plus intéressant, c'est qu'au fur et à mesure que l'Eglise grandit, davantage de gens ont un collègue, voisin ou ami mormon. Et en connaissant les Mormons, ils obtiennent une image plus claire, plus complète et plus précise de notre foi. Ceci est vital, dans la mesure où la compréhension de l'Eglise de Jésus-Christ se situe loin derrière son immédiate visibilité.
Dans cet esprit, laissez-moi présenter trois choses que vous devriez savoir à propos des Mormons et qui ne sont ni triviales, ni stéréotypées :
1. Les Mormons suivent Jésus-Christ : Il est le Fils de Dieu et Il est le centre de notre croyance et - au mieux de nos capacités - de notre conduite. Certaines gens aiment définir le terme "Chrétien" dans son sens le plus précis et le plus limité. Pour ma part, c'est assez simple ! Nous essayons de refléter les enseignements de Jésus-Christ dans nos vies et faisons appel à Son amour et à Sa miséricorde lorsque nous faisons des erreurs.
2. Les Mormons sont favorables à la famille : Beaucoup de ceux qui connaissent les Saints des Derniers Jours réalisent combien la famille est importante pour nous. Dans l'idéal, cela veut dire une mère, un père et leurs enfants. La réalité d'aujourd'hui, cependant, veut dire que nous avons quelquefois des familles brisées, des remariages, et des parents isolés. Dans une large mesure, les membres de notre Eglise sont des adultes seuls. Toutefois, la famille nucléaire repose profondément au cœur de notre croyance à cause du but de la vie et de la nature de Dieu. C'est, nous croyons, l'unité fondamentale de la société et des éternités. Alors, que la famille traditionnelle est de plus en plus menacée, les Mormons continuent de la soutenir comme faisant partie de l'ordre divin et comme fondement de la société.
3. Les Mormons sont forts pour intégrer leurs croyances religieuses dans leurs actes quotidiens. Le service est un principe considérablement important, qu'il s'agisse de servir dans l'Eglise ou en-dehors. Pour certains, cela veut dire s'associer avec d'autres pour aider les gens de Haïti ou du Japon. Pour d'autres, ce sera cuisiner un repas pour un voisin malade. A n'importe quel niveau, le service est autant une part de notre culture religieuse comme d'aller le dimanche à l'Eglise.
Comme toute foi, la mienne a son histoire unique, ses principes directeurs, et même, une culture unique. Dans ces colonnes, j'espère avoir donné aux lecteurs, un aperçu de la foi mormone qu'autrement ils n'auraient pu avoir.
(Publié par Washingtonpost – Traduit par Angélique)
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