Quand les choses sont inconfortables, mais nécessaires

Publié le 30 Août 2011

En temps normal, j’aurai pensé qu'un scout en train de crier indique que quelque chose ne va pas. Cette sortie des troupes m'a appris quelque chose de nouveau.

Dans le cadre du programme de gestion de la faune, notre excursion inclus un projet de service: inspection d'un segment problématique de clôture riveraine sur la rivière Portneuf en Idaho. La clôture est destinée à empêcher le bétail de détruire l'habitat sur la berge.

Nous avions convenu d'inspecter la clôture des deux côtés de la rivière, mais nous n'avions pas les plans de l'endroit où traverser et ne savions pas comment traverser. Ayant atteint la limite amont de notre zone d'inspection assigné, nous devions à présent passer de l'autre côté. Un passage fut bientôt identifié.

La rivière était d'environ 25 pieds de large à cet endroit, avec une profondeur maximale de 12 pouces. Le léger courant n’emporterait personne, mais je m'attendais à ce que la température de l'eau soit désagréablement froide.

Cette attente s'est avérée être le cas.

J'ai enlevé mes bottes, mes chaussettes, ai converti mon pantalon en short et ai testé le parcours. Pas de problèmes. "OK les gars, allez-y!"

De loin la plus grande appréhension a été exposée par notre plus jeune membre de troupes scoutes. C’est un garçon unique, qui est extrêmement jeune de cœur. A mi-chemin, il a repéré un grand rocher plat qui brisait la surface. Ici, il s'arrêta, sans dire mots et commença à gémir.

Je suis rapidement retourné dans le fleuve. Un autre scout et moi lui prirent chacun un bras pour le guider le reste du chemin. Alors qu’il se penchait sur l'eau, je me suis demandé s’il allait mettre ses pieds dans le fleuve ou s'il allait soulever les jambes pour être porté! Ses jambes sont sorties et ses pieds maintenant très froids ont été repoussés dans le ruissellement glacial du printemps.

Je n'ai pas bien eu le cœur à ce moment-là de lui dire que nous allions éventuellement avoir besoin de retraverser la rivière pour retourner à la voiture.

Après le déjeuner, nous avons localisé un deuxième passage. J'ai testé la route comme au premier passage. Encore une fois, pas de problème, peut-être 10 pouces au plus profond. Toutefois, cette traversée était environ deux fois la distance de la précédente.

J’ai retraversé à pied. À ma grande surprise, mon garçon qui avait été préalablement bloqué, avança ses pieds nus vers la rivière. Il prit ma main et délibérément entra dans l'eau. Le calme a duré environ le temps de faire deux pas. Et le reste du trajet, il a hurlé et crié mais a continué à traversé. J'ai vite abandonné mes efforts pour l'aider à choisir où placer ses pieds, et au lieu je l’ai simplement encouragé autant que j'ai pu. Il a continué à hurlé et à avancer à petits pas jusqu' à ce que nous ayons atteint l'autre côté.

Une myriade de questions a traversé mon esprit. L’avons-nous trop poussé? La mère du garçon viendra-t-elle me dire deux mots à l'église demain? Ma réponse est venue moins de deux minutes plus tard quand le garçon maintenant calme a timidement prononcé, "Steve, merci de m'avoir aidé à traverser la rivière."

En retournant à la voiture, nous avons parlé de cette expérience et de la récente leçon de la prêtrise où nous avions appris que faire des choses difficiles contribue à notre croissance spirituelle. Nous nous sommes également rappelé les vaillants jeunes hommes qui ont aidé les compagnies de charrette à bras à traverser le fleuve Sweetwater. Notre jeune ami a convenu (à contrecoeur) qu'il avait appris qu'il pouvait faire quelque chose de désagréable, mais nécessaire.

Nous avons tous besoin de repousser nos limites et de grandir pour atteindre notre but éternel. La prochaine fois que je dois faire quelque chose de désagréable, mais nécessaire, je suis sûr que ma mémoire de la traversée de la rivière me stimulera. J'espère qu’il en est de même pour notre plus jeune membre de troupes scoutes.

(Publié par DeseretNews – Traduit par Ambre)


Aucun commentaire: