Message du 18 Février 2011

Se débarrasser de la fierté et de la culpabilité


Nous visitions une petite paroisse dans l’Idaho, et la leçon de l’école du dimanche portait sur l’éducation des enfants. Nous étions assis tranquillement incognito et écoutions.
Il y avait un autre visiteur, du genre citadin sophistiqué qui semblait avoir toutes les réponses. Il paraissait également avoir des enfants parfaits car il commençait chacune de ces interventions par des phrases du style, « Oui, la façon dont je communique avec mon fils, qui est président du bureau des élèves… » ou « la façon dont je discute avec ma fille, qui est major de sa promotion. »
Si ça s’était produit quelques fois cela aurait été intéressant, mais au bout de la sixième fois qu’il donnait son exemple parfait, sa réponse toute prête au sujet de ses enfants parfaits, vous pouviez pratiquement entendre les grognements à propos de ce type satisfait de lui-même qui semblait ne pas avoir de problème.

Puis, juste après la première sonnerie, un petit fermier à la voix tranquille leva la main pour demander la parole, se leva et se tournant vers l’homme « Excusez-moi, dit-il avec un gros accent de la campagne « mais Dieu ne doit pas pensez beaucoup de bien de vous en tant que parent pour vous avoir envoyé des enfants si faciles. »

Il y eu quelques petits rires et un murmure d’approbation parmi les membres de la classe. Nous nous fîmes de petits gestes de la main et marmonnèrent ensemble un, « Amen !» Il n’y eu aucune offense, mais nous savions tous exactement ce que ce brave homme voulait dire.

Sachant ce que nous connaissons sur la préexistence de nos enfants, au sujet de l’éternité qu’ils ont déjà vécu pour devenir qui ils sont, nous ferions bien de ne pas accorder trop de crédit à ce qu’ils sont. En tant que parents membres de l’Eglise, la plupart d’entre nous reconnaissent que nous avons bien peu de choses à voir dans ce que nos enfants sont en regard de leur propre croissance et développement qui leur viennent de leurs actions passées dans l’éternité. Donc, nous ferions mieux de ne pas nous sentir trop fier de leurs talents et leurs bontés.

Et pour la même raison, nous ferions mieux de ne pas nous sentir trop coupable de leurs imperfections et de leurs problèmes.
A cause de ce que ce courageux petit fermier avait dit aussi, dans une autre situation à d’autre parent, « Dieu doit penser un peu de bien de vous en tant que parent pour vous avoir envoyé un enfant si difficile. »

Lorsque nous voyons d’autres parents se débattre avec de graves problèmes de comportement, au lieu de les juger comme de piètres parents, peut-être devrions-nous les respecter pour les efforts si difficiles qu’ils fournissent et pour le fait qu’ils ont été choisis par quelques divins processus pour être les nobles parents de défis parentaux si difficiles.

Une partie de la perspective éternelle du rôle de parents — et une grande part de la recherche de solutions spirituelles — est de se rappeler et de comprendre que nous n’avons pas crée nos enfants ; qu’ils sont venus tels qu’ils sont de la présence du Père qui nous fait confiance pour les gérer. Nous faisons de notre mieux pour aider nos enfants à grandir et se développer dans les voies qui sont de façon unique justes pour eux, et nous recherchons l’aide de Dieu.

Ainsi, nous essayons de ne pas juger les autres parents ni nous-mêmes. Nous remplaçons la fierté par de la gratitude lorsqu’un enfant fait quelque chose de bien ou est prometteur dans une voie ; et nous remplaçons la honte par la perspective et ajoutons plus d’amour lorsqu’un enfant chute ou fait une erreur.

(Publié par Mormontimes – Traduit par Sylvie)

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Anecdotes Généalogiques: Pas de hasard

Cela faisait 25 ans que j’étais à la recherche de mes arrière grands-parents Haskett/Cunningham. Ils n’avaient jamais été propriétaires et n’étaient jamais restés au même endroit plus d’un an ; alors essayer de retrouver leur trace dans les données du recensement était une véritable aventure.

Avant que ma mère (Ella Cunningham Small) ne décède, elle rendit visite à des cousins qui lui parlèrent de la nièce de leur grand-mère qui habitait Anderson dans l’Indiana à environ 40 kilomètres de là. Je l’y emmenai voir Stella. Sur un bout de papier, ma mère nota toute l’information que Stella put lui donner sur la famille. Après la mort de ma mère, j’ai retrouvé ce papier et l’ai gardé.

Je n’avais alors aucune idée de la valeur de ce petit morceau de papier.
Récemment, mon mari et moi sommes allés à la bibliothèque généalogique de Salt Lake City où les missionnaires ont été d’une grande aide.

Ce jour-là, j’ai pu retrouver ma grand-mère enfant ainsi que ses parents et ses frères et sœurs. Je n’arrivais pas à croire ma bonne étoile! J’ai alors sorti le petit bout de papier de ma mère et vérifié que les noms étaient bien les mêmes ; en effet, ils l’étaient. A notre retour, j’ai passé des mois à rechercher ses frères et sœurs et leurs familles et les ai presque tous retrouvés.

Le 11 mars 2010, mon mari et moi sommes allés à la bibliothèque municipale de Greenville en Ohio ou nous espérions trouver les articles nécrologiques de la sœur de mon arrière grand-mère, Hannah, et de sa famille. Alors que je feuilletais les pages d’un journal à la recherche de la page nécrologique, un jeune homme du nom de Sean Homan, assis plus loin, effectuait la même recherche sur un ordinateur.

Il avait entendu que l’employée de la bibliothèque nous aidait à trouver la famille Crist. Il dit : « je crois que nous cherchons la même famille. »
Il s’avéra que sa femme et moi sommes des cousines éloignées. Il recherchait son côté à elle de la famille. Certains diront que c’était pure coïncidence mais je suis convaincue du contraire. Si nous étions venus à la bibliothèque la veille ou le lendemain, nous ne l’aurions pas rencontré.
Sean et moi avons échangé nos adresses email et le lendemain il m’envoya les dates de mariage, de naissance et de décès des enfants d’Hannah.

Sean n’est pas membre de l’Eglise mais il a l’esprit de la recherche généalogique. Il ne sait pas pourquoi, mais moi si.

– Rita Small McGibbon, Paroisse de Marion (Indiana), Pieu de Muncie (Indiana).

(Publié par
LDS Church News – Traduit par Caroline)

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Le miracle du pardon

Gordon B. Hinckley, ancien Président de l’Église explique que d’une certaine façon, le pardon, avec l’amour et la tolérance, accomplit des miracles qui ne peuvent se produire d’aucune autre manière.

« Il y a tant de gens de nos jours qui ne sont pas disposés à pardonner et à oublier ! Les enfants pleurent, les épouses pleurent parce que les pères et les maris continuent à monter en épingle de petites imperfections qui sont vraiment sans importance. Et il y a aussi beaucoup de femmes qui font toute une histoire pour la moindre parole ou le moindre geste offensant.

Il y a quelque temps, j’ai découpé, dans le Deseret Morning News, un article écrit par Jay Evensen. Avec sa permission j’en cite un extrait. Il écrit :

« Que penseriez-vous d’un adolescent qui déciderait de jeter une dinde congelée de dix kilos d’une voiture roulant à toute vitesse en plein dans le pare-brise de la voiture que vous conduisez ? Que penseriez-vous après avoir supporté six heures d’intervention chirurgicale où l’on aurait utilisé des plaques de métal et d’autres matériaux pour vous refaire un visage et après avoir appris que des années de thérapie vous attendent encore avant de pouvoir revenir à une situation normale – et que vous devez vous estimer heureux de ne pas avoir été tué ou de ne pas avoir subi de dommages permanents au cerveau ?

« Et que penseriez-vous après avoir appris que si votre assaillant et ses copains avaient la dinde, c’était parce qu’ils avaient volé une carte de crédit et s’étaient lancés dans une frénésie d’achats insensée, juste pour s’amuser ? …
« C’est le genre de délit hideux qui fait élire les politiciens après qu’ils ont promis de sanctionner plus sévèrement la criminalité. C’est le genre de chose qui incite des législateurs à se bousculer pour être les premiers à faire une proposition de loi qui ajouterait des sanctions renforcées pour l’usage de volaille surgelée dans l’exécution d’un délit.

« Le New York Times citait le procureur de la république qui disait que c’était le genre de délit pour lequel les victimes trouvent qu’aucune punition n’est suffisamment sévère. ‘Même la mort ne les satisfait pas’, a-t-il dit.

« C’est ce qui rend aussi exceptionnel ce qui s’est vraiment passé. La victime, Victoria Ruvolo, 44 ans, ancienne directrice d’une société de recouvrement de dettes, tenait plus à sortir son assaillant de 19 ans, Ryan Cushing, de sa situation qu’à exiger une quelconque vengeance. Elle a harcelé le ministère public pour qu’il lui donne des renseignements sur lui, sur sa vie, sur la façon dont il avait été élevé, etc. Ensuite, elle a insisté pour lui offrir une convention de réduction de peine. Cushing pourrait passer six mois à la prison du comté et être en liberté conditionnelle pendant cinq ans s’il plaidait coupable d’agression au second degré.

« S’il avait été condamné pour agression au premier degré, la condamnation répondant le mieux au délit, il aurait fait vingt-cinq ans de prison et aurait finalement été rendu à la vie civile une fois devenu un homme entre deux âges sans qualifications ni perspectives.

« Mais ce n’est pas là toute l’histoire. Le reste, ce qui s’est produit le jour où tout cela s’est passé dans la salle du tribunal, est la partie qui est véritablement remarquable.
« Selon un compte rendu du New York Post, Cushing s’est dirigé prudemment et avec hésitation vers l’endroit où Ruvolo se trouvait au tribunal et, en larmes, lui a chuchoté des excuses. ‘Je suis tellement désolé de ce que je vous ai fait !’

« Ruvolo s’est alors levée, et la victime et son assaillant sont tombés dans les bras l’un de l’autre en pleurant. Elle lui a caressé la tête et lui a tapoté le dos pendant qu’il sanglotait et des témoins, entre autres un journaliste du Times, l’ont entendue dire : ‘Ça va. Je veux simplement que vous tiriez le meilleur parti possible de votre vie. Selon ce qui nous a été raconté, des procureurs aguerris et même des journalistes ont refoulé leurs larmes » (« Forgiveness Has Power to Change Future », Deseret Morning News, 21 août 2005, p. AA3).

Quelle merveilleuse histoire que celle-là, encore plus merveilleuse parce qu’elle a réellement eu lieu et qu’elle s’est produite à New York, cette ville de durs. Qui peut ressentir autre chose que de l’admiration pour cette femme qui a pardonné au jeune homme qui aurait pu lui ôter la vie ?

Je sais que je parle de quelque chose de délicat et de sensible. Il y a des criminels endurcis qui peuvent devoir être enfermés. Il y a des crimes indescriptibles, tels que le meurtre et le viol délibérés, qui justifient des châtiments sévères. Mais il y a des gens à qui l’on pourrait épargner de longues années abrutissantes en prison suite à un acte inconsidéré et stupide. D’une certaine façon, le pardon, avec l’amour et la tolérance, accomplit des miracles qui ne peuvent se produire d’aucune autre manière.

La grande Expiation a été l’acte suprême de pardon. L’ampleur de cette Expiation dépasse notre capacité de la comprendre complètement. Je sais seulement qu’elle s’est produite et qu’elle était pour moi et pour vous. La souffrance était si grande, la torture si intense, quand le Sauveur s’est offert en rançon pour les péchés de toute l’humanité, qu’aucun de nous ne peut les comprendre.
C’est par lui que nous obtenons le pardon. C’est par lui que vient la promesse certaine que toute l’humanité se verra accorder les bénédictions du salut, avec la résurrection des morts. C’est par lui et par son sacrifice universel que la possibilité de l’exaltation et de la vie éternelle nous est offerte par l’obéissance.

Puisse Dieu nous aider à être un peu plus gentils, à faire preuve de plus de patience, à être plus disposés à pardonner, plus disposés à faire le deuxième mille, à relever ceux qui ont péché mais ont produit les fruits du repentir, à mettre de côté les vieilles rancunes et à ne plus les entretenir. »

Le pardon - 176e conférence générale d’Avril 2006

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