Le chemin le plus solitaire qui ait jamais été parcouru
Je parle de la tâche solitaire du Sauveur qui s’est chargé seul du fardeau de notre salut. Il a dit à juste titre : « J’ai été seul à fouler au pressoir, et nul homme d’entre les peuples n’était avec moi… Je regardais, et personne pour m’aider; j’étais étonné et personne pour me soutenir. »
Nous savons d’après les Écritures que l’entrée de Jésus à Jérusalem durant la première semaine d’avril, le dimanche précédant la Pâque, a été un grand événement public. Mais l’engouement de la foule à le suivre a rapidement disparu.
Je parle de la tâche solitaire du Sauveur qui s’est chargé seul du fardeau de notre salut. Il a dit à juste titre : « J’ai été seul à fouler au pressoir, et nul homme d’entre les peuples n’était avec moi… Je regardais, et personne pour m’aider; j’étais étonné et personne pour me soutenir. »
Nous savons d’après les Écritures que l’entrée de Jésus à Jérusalem durant la première semaine d’avril, le dimanche précédant la Pâque, a été un grand événement public. Mais l’engouement de la foule à le suivre a rapidement disparu.
Peu de temps après, il a été traduit en justice devant les dirigeants israélites de l’époque : d’abord devant Anne, l’ancien souverain sacrificateur, puis devant Caïphe, le nouveau souverain sacrificateur de l’époque. Dans leur désir de le juger le plus rapidement possible, ces hommes et leurs conseils ont rendu un verdict hâtif et plein de colère. « Qu’avons-nous encore besoin de témoins? se sont-ils écriés Il mérite la mort. »
Et ils l’ont mené peu après devant les gouverneurs Gentils du pays. Hérode Antipas, le tétrarque de Galilée, l’a interrogé une fois et Ponce Pilate le gouverneur romain de Judée, l’a fait deux fois ; la seconde fois il a déclaré à la foule : « je l’ai interrogé devant vous, et je ne l’ai trouvé coupable d’aucune des choses dont vous l’accusez.» Puis, dans un acte aussi déraisonnable qu’illogique, Pilate « après avoir fait battre de verges Jésus, […] le livra pour être crucifié. » Les mains fraîchement lavées de Pilate ne pouvaient être plus tâchées ni plus impures.
Ce rejet des chefs religieux et politiques s’est fait plus personnel lorsque la foule de la rue s’est également retournée contre Jésus. C’est l’une des ironies de l’histoire, qu’un vrai blasphémateur, meurtrier et révolutionnaire connu sous le nom de Barabbas, nom ou titre qui signifie « le fils du père », soit emprisonné avec Jésus. Pouvant, selon la tradition de la Pâque, faire libérer un prisonnier, Pilate a demandé à la foule : « Lequel des deux voulez-vous que je relâche? » « Ils répondirent : Barabbas ». C’est ainsi qu’un « fils du père » athée a été libéré alors qu’un réel fils divin de son Père céleste a été condamné à la crucifixion.
Cela a été également une période d’épreuves parmi les gens qui connaissaient Jésus plus personnellement. Le membre de ce groupe qu’il est plus difficile de comprendre est Judas Iscariot. Nous savons que, selon le plan divin, Jésus devait être crucifié, mais il est pénible de penser que l’un de ses témoins spéciaux, qui était assis à ses pieds, l’avait entendu prier, l’avait regardé guérir les malades et l’avait touché puisse le trahir, lui et tout ce qu’il représentait, pour trente pièces d’argent. Jamais dans l’histoire de l’humanité tant d’infamie n’a été achetée pour si peu d’argent. Il ne nous appartient pas de juger du sort de Judas mais Jésus a dit de son traître : « Mieux [vaudrait pour] cet homme qu’il ne fût pas né.»
Et ils l’ont mené peu après devant les gouverneurs Gentils du pays. Hérode Antipas, le tétrarque de Galilée, l’a interrogé une fois et Ponce Pilate le gouverneur romain de Judée, l’a fait deux fois ; la seconde fois il a déclaré à la foule : « je l’ai interrogé devant vous, et je ne l’ai trouvé coupable d’aucune des choses dont vous l’accusez.» Puis, dans un acte aussi déraisonnable qu’illogique, Pilate « après avoir fait battre de verges Jésus, […] le livra pour être crucifié. » Les mains fraîchement lavées de Pilate ne pouvaient être plus tâchées ni plus impures.
Ce rejet des chefs religieux et politiques s’est fait plus personnel lorsque la foule de la rue s’est également retournée contre Jésus. C’est l’une des ironies de l’histoire, qu’un vrai blasphémateur, meurtrier et révolutionnaire connu sous le nom de Barabbas, nom ou titre qui signifie « le fils du père », soit emprisonné avec Jésus. Pouvant, selon la tradition de la Pâque, faire libérer un prisonnier, Pilate a demandé à la foule : « Lequel des deux voulez-vous que je relâche? » « Ils répondirent : Barabbas ». C’est ainsi qu’un « fils du père » athée a été libéré alors qu’un réel fils divin de son Père céleste a été condamné à la crucifixion.
Cela a été également une période d’épreuves parmi les gens qui connaissaient Jésus plus personnellement. Le membre de ce groupe qu’il est plus difficile de comprendre est Judas Iscariot. Nous savons que, selon le plan divin, Jésus devait être crucifié, mais il est pénible de penser que l’un de ses témoins spéciaux, qui était assis à ses pieds, l’avait entendu prier, l’avait regardé guérir les malades et l’avait touché puisse le trahir, lui et tout ce qu’il représentait, pour trente pièces d’argent. Jamais dans l’histoire de l’humanité tant d’infamie n’a été achetée pour si peu d’argent. Il ne nous appartient pas de juger du sort de Judas mais Jésus a dit de son traître : « Mieux [vaudrait pour] cet homme qu’il ne fût pas né.»
Selon le plan de Dieu, le groupe des amis de Jésus se rétrécit progressivement, donnant toute son importance aux paroles de Matthieu: « Alors tous les disciples l’abandonnèrent, et prirent la fuite. » Pierre est resté suffisamment près pour être reconnu et accusé. Jean se tenait près de la croix avec la mère de Jésus. Les femmes chères au Sauveur durant sa vie, sont restées à ses côtés autant qu’elles ont pu. Mais c’est essentiellement seul qu’il a parcouru le chemin le ramenant à son Père, sans réconfort ni compagnie.
Les derniers moments
Je vais maintenant parler avec prudence, avec respect même, de ce qui a probablement été le moment le plus éprouvant de ce chemin solitaire vers l’Expiation. Je parle de ces derniers moments pour lesquels Jésus a dû être préparé d’un point de vue intellectuel et physique mais probablement pas complètement d’un point de vue émotionnel et spirituel, c’est- à-dire la souffrance finale d’un sentiment de désespoir extrême quand il a senti que Dieu se retirait de lui, et qu’il a crié dans le pire moment de sa solitude : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »
Il s’attendait à perdre le soutien des hommes mais il n’avait apparemment pas compris que Dieu se retirerait de lui. N’avait-il pas dit à ses disciples : « Voici l’heure…est déjà venue, où vous serez dispersés chacun de son côté et où vous me laisserez seul : mais je ne suis pas seul, car le Père est avec moi » et « Le Père ne m’a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable. »
Avec toute la conviction de mon âme, je témoigne qu’il a fait ce qui était agréable à son Père à la perfection et que le Père parfait n’a pas abandonné son Fils à ce moment-là. Je crois en effet que pendant tout le ministère mortel du Christ, le Père n’a jamais été aussi proche de son Fils que dans ces derniers instants de souffrance et d’agonie. Néanmoins, pour que le sacrifice suprême de son Fils soit aussi complet qu’il a été solitaire et volontaire, il était nécessaire que le Père retire à Jésus le réconfort de son Esprit et le soutien de sa présence pendant un court instant. Il fallait, et c’était en effet essentiel pour le sens de l’Expiation, que ce Fils parfait qui n’avait jamais rien dit de mal, ni rien fait de mal, ni touché à une chose impure, sache ce que les êtres humains, c’est-à-dire chacun d’entre nous, ressentiraient quand ils commettraient de tels péchés. Pour que son Expiation soit infinie et éternelle, il devait ressentir la mort non seulement physique mais aussi spirituelle, sentir l’Esprit de Dieu se retirer, et se sentir totalement, misérablement et désespérément seul.
Mais Jésus a tenu bon. Il a persévéré. Sa bonté a permis à la foi de triompher même d’un état d’angoisse complète. La foi avec laquelle il menait sa vie lui disait qu’en dépit de ce qu’il éprouvait, la compassion divine n’est jamais absente, que Dieu est toujours fidèle, qu’il ne fuit jamais et que nous pouvons toujours compter sur lui. Ce n’est que lorsque le dernier quadrant a été payé, que le Christ a pleinement démontré sa détermination inébranlable de rester fidèle, que finalement, et par bonheur, la mission a été « accomplie ». Contre toute attente et sans personne pour l’aider ou le soutenir, Jésus de Nazareth, le Fils vivant du Dieu vivant, a rétabli la vie physique là où régnait la mort, et a fait émerger des ténèbres et du désespoir de l’enfer, une rédemption joyeuse et spirituelle. Ayant foi en ce Dieu qu’il savait à ses côtés, il a pu dire triomphalement :« Père, je remets mon esprit entre tes mains. »
Une invitation
Les derniers moments
Je vais maintenant parler avec prudence, avec respect même, de ce qui a probablement été le moment le plus éprouvant de ce chemin solitaire vers l’Expiation. Je parle de ces derniers moments pour lesquels Jésus a dû être préparé d’un point de vue intellectuel et physique mais probablement pas complètement d’un point de vue émotionnel et spirituel, c’est- à-dire la souffrance finale d’un sentiment de désespoir extrême quand il a senti que Dieu se retirait de lui, et qu’il a crié dans le pire moment de sa solitude : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »
Il s’attendait à perdre le soutien des hommes mais il n’avait apparemment pas compris que Dieu se retirerait de lui. N’avait-il pas dit à ses disciples : « Voici l’heure…est déjà venue, où vous serez dispersés chacun de son côté et où vous me laisserez seul : mais je ne suis pas seul, car le Père est avec moi » et « Le Père ne m’a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable. »
Avec toute la conviction de mon âme, je témoigne qu’il a fait ce qui était agréable à son Père à la perfection et que le Père parfait n’a pas abandonné son Fils à ce moment-là. Je crois en effet que pendant tout le ministère mortel du Christ, le Père n’a jamais été aussi proche de son Fils que dans ces derniers instants de souffrance et d’agonie. Néanmoins, pour que le sacrifice suprême de son Fils soit aussi complet qu’il a été solitaire et volontaire, il était nécessaire que le Père retire à Jésus le réconfort de son Esprit et le soutien de sa présence pendant un court instant. Il fallait, et c’était en effet essentiel pour le sens de l’Expiation, que ce Fils parfait qui n’avait jamais rien dit de mal, ni rien fait de mal, ni touché à une chose impure, sache ce que les êtres humains, c’est-à-dire chacun d’entre nous, ressentiraient quand ils commettraient de tels péchés. Pour que son Expiation soit infinie et éternelle, il devait ressentir la mort non seulement physique mais aussi spirituelle, sentir l’Esprit de Dieu se retirer, et se sentir totalement, misérablement et désespérément seul.
Mais Jésus a tenu bon. Il a persévéré. Sa bonté a permis à la foi de triompher même d’un état d’angoisse complète. La foi avec laquelle il menait sa vie lui disait qu’en dépit de ce qu’il éprouvait, la compassion divine n’est jamais absente, que Dieu est toujours fidèle, qu’il ne fuit jamais et que nous pouvons toujours compter sur lui. Ce n’est que lorsque le dernier quadrant a été payé, que le Christ a pleinement démontré sa détermination inébranlable de rester fidèle, que finalement, et par bonheur, la mission a été « accomplie ». Contre toute attente et sans personne pour l’aider ou le soutenir, Jésus de Nazareth, le Fils vivant du Dieu vivant, a rétabli la vie physique là où régnait la mort, et a fait émerger des ténèbres et du désespoir de l’enfer, une rédemption joyeuse et spirituelle. Ayant foi en ce Dieu qu’il savait à ses côtés, il a pu dire triomphalement :« Père, je remets mon esprit entre tes mains. »
Une invitation
Mes frères et sœurs, l’une des grandes consolations est que, parce que Jésus a parcouru complètement seul un chemin si long, nous n’avons pas à le faire. Le chemin qu’il a parcouru seul nous permet de bénéficier d’une grande compagnie pour notre petite version de ce chemin : la miséricorde de notre Père céleste, la compagnie indéfectible de son Fils bien-aimé, le don sublime du Saint-Esprit, les anges célestes, les membres de notre famille des deux côtés du voile, les prophètes et les apôtres, les instructeurs, les dirigeants et les amis. Eux tous et bien d’autres nous ont été donnés pour être les compagnons de notre condition mortelle, grâce à l’expiation du Christ et au rétablissement de son Évangile.
Nous connaissons cette vérité, proclamée du sommet de la colline du Calvaire : nous ne serons jamais seuls ni sans personne pour nous aider, même si parfois nous pensons le contraire. Notre Rédempteur a réellement dit : « Je ne vous laisserai pas orphelins. [Mon Père et] moi viendrons à vous [et nous ferons notre demeure chez vous.] »
Mon autre prière est que nous ne devions jamais rejouer les scènes du sacrifice solitaire du Christ, ces scènes mêlées d’épisodes de reniement, d’abandon, et d’au moins une trahison pure et simple. Il a marché seul une fois.
Je demande aujourd’hui qu’il n’ait jamais à faire face au péché sans notre aide, qu’il n’ait jamais à ne voir que des personnes qui se contentent d’observer sa souffrance sans lui porter secours lorsqu’il nous regarde vous et moi le long de son Chemin de Croix de notre époque.
Puissions-nous nous déclarer disciples du Seigneur Jésus-Christ à part entière, non seulement en paroles ou en des temps de confort, mais également en actions, courage et foi, y compris lorsque nous sommes seuls sur le chemin et que notre croix est difficile à porter. Puissions-nous toujours nous tenir aux côtés de Jésus-Christ « en tous temps et en toutes choses et dans tous les lieux où [nous] serons, même jusqu’à la mort », car c’est assurément de cette manière qu’il s’est tenu à nos côtés jusqu’à sa mort et qu’il a dû la supporter entièrement seul.
Nous connaissons cette vérité, proclamée du sommet de la colline du Calvaire : nous ne serons jamais seuls ni sans personne pour nous aider, même si parfois nous pensons le contraire. Notre Rédempteur a réellement dit : « Je ne vous laisserai pas orphelins. [Mon Père et] moi viendrons à vous [et nous ferons notre demeure chez vous.] »
Mon autre prière est que nous ne devions jamais rejouer les scènes du sacrifice solitaire du Christ, ces scènes mêlées d’épisodes de reniement, d’abandon, et d’au moins une trahison pure et simple. Il a marché seul une fois.
Je demande aujourd’hui qu’il n’ait jamais à faire face au péché sans notre aide, qu’il n’ait jamais à ne voir que des personnes qui se contentent d’observer sa souffrance sans lui porter secours lorsqu’il nous regarde vous et moi le long de son Chemin de Croix de notre époque.
Puissions-nous nous déclarer disciples du Seigneur Jésus-Christ à part entière, non seulement en paroles ou en des temps de confort, mais également en actions, courage et foi, y compris lorsque nous sommes seuls sur le chemin et que notre croix est difficile à porter. Puissions-nous toujours nous tenir aux côtés de Jésus-Christ « en tous temps et en toutes choses et dans tous les lieux où [nous] serons, même jusqu’à la mort », car c’est assurément de cette manière qu’il s’est tenu à nos côtés jusqu’à sa mort et qu’il a dû la supporter entièrement seul.
Jeffrey R. Holland du Collège des douze apôtres
« Nul n’était avec lui »
179e conférence générale d’Avril 2009
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