Message du 11 Février 2010

« Le gardien de mon frère »

Dans les heures qui ont suivi le tremblement de terre dévastateur qui a frappé la nation haïtienne, ravagée par la pauvreté, des gens généreux, partout dans le monde, ont sacrifié temps, énergie et ressources pour aider les victimes.


Et tout aussi vite, des artistes en matière d’arnaque se sont mis à l’œuvre pour essayer de trouver des façons d’entraîner des personnes généreuses à leur donner de l’argent, en usant de fausses promesses et de purs mensonges. Au nombre de ceux-ci, il y a eu un site Internet prétendant appartenir à La Croix Rouge du Royaume Uni. On a demandé aux personnes de cliquer sur un lien qui les enverrait sur un site leur indiquant où transférer l’argent. Mais, celui-ci n’irait jamais en Haïti ou pour soulager quelque sorte de souffrance que ce soit. Il irait directement dans les poches de quelqu’un intéressé seulement par le gain personnel.

Les experts disent que les désastres amènent toujours ce côté sombre de l’être humain. En fait, ce phénomène remonte aux tous débuts de la race humaine. Caïn a tué Abel parce que Satan lui a appris que c’était une façon d’obtenir la richesse du monde sans travailler légitimement pour l’avoir. Quand le Seigneur a interrogé Caïn, lui demandant : « Où est ton frère Abel ? », Caïn a menti : « Je ne sais pas ». Puis, il a lui-même posé une question : « Suis-je le gardien de mon frère ? »

Cette question est tout aussi pertinente aujourd’hui qu’elle l’était alors. La réponse que nous donnons définit de quel côté nous nous situons. Le Seigneur a toujours été bien clair concernant notre responsabilité de veiller au bien-être de notre prochain.

Satan enseigne le contraire. Le prophète Néphi a vu notre époque et l’a décrite de cette façon :
« Et il y en aura aussi beaucoup qui diront : Mangez, buvez et réjouissez-vous ; néanmoins, craignez Dieu : il justifiera si on commet un petit péché ; oui, mentez un peu, prenez l’avantage sur quelqu’un à cause de ses paroles, creusez une fosse pour votre prochain, il n’y a pas de mal à cela… » (2 Néphi 28 8).
Ceci, dit Néphi, est une « fausse doctrine, vaine et insensée ». Les personnes qui la pratiquent risquent la condamnation divine (Voir 2 Néphi 28:9).
Il peut aussi y avoir des personnes lentes à aider parce qu’elles disent que bien des personnes qui souffrent se sont attiré beaucoup des problèmes, tels que ceux qui existaient en Haïti, avant le tremblement de terre.

Joseph de l’Ancien Testament démontra que le Seigneur ne requiert aucune mise à l’épreuve de ceux que l’on doit considérer comme nos frères. Les propres frères de Joseph le traitèrent aussi mal qu’on peut l’imaginer. Ils complotèrent de le tuer, puis ils changèrent d’avis quand ils découvrirent qu’ils pouvaient tirer profit en le vendant pour 20 pièces d’argent.
Des années plus tard, quand une famine a sévi dans le pays, Joseph se trouva en position de puissance, ayant le pouvoir de décider de quelle façon la précieuse nourriture devait être distribuée. Ses frères vinrent à lui, ne sachant pas qui il était. Joseph pouvait les traiter durement, mais il choisit de les traiter avec bonté. Il voulait être le gardien de ses frères, en dépit de la façon dont ils l’avaient traité.

Il dit : « Maintenant, ne vous affligez pas, et ne soyez pas fâchés de m’avoir vendu pour être conduit ici, car c’est pour vous sauver la vie que Dieu m’a envoyé devant vous » (Genèse 45:5).
La décision de devenir les gardiens de nos frères peut parfois être simple et sans complication, comme lorsque un désastre naturel ou humain amène des souffrances et des besoins immédiats. Parfois, cela peut être compliqué et subtil, comme lorsque nous devons décider d’agir avec justice et équité dans le monde du travail, même si personne ne saurait si nous pouvions gagner un petit peu plus en faisant autrement.

Même dans les cas les plus anodins, la malhonnêteté blesse quelqu’un d’autre. Cela peut aussi émousser nos sens spirituels, nous empêchant de plus en plus de remarquer les besoins qui existent partout.
Le président Monson a dit : « Nous ne pouvons savoir quand se présentera l’occasion de rendre service. La route de Jéricho que chacun de nous parcourt ne porte pas de nom, et le voyageur fatigué qui a besoin d’aide peut être quelqu’un que nous ne connaissons pas. Trop souvent, le bénéficiaire d’un acte de bonté n’exprime pas ce qu’il ressent et, de ce fait, nous n’avons pas connaissance de manifestations de grandeur et d’amour qui nous motivent à faire de même » (Le gardien de mon frère », conférence générale d’avril 1990).

La question insolente de Caïn reste d’actualité. Elle se présente à nous quotidiennement de bien des façons. Il faut que nous sachions comment y répondre.

(Publié par LDS Church News – Traduit par Muriel)


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Pensée du jour

Parce qu’il nous a aimés le premier

« [Dieu] offre à ses enfants la promesse d’une existence glorieuse et infinie et il nous a donné le moyen de progresser en connaissance et en gloire jusqu’à ce que nous recevions une plénitude de joie. Il nous a promis tout ce qu’il a.
Si tout cela ne constitue pas une raison suffisante d’aimer notre Père céleste, peut-être pouvons-nous apprendre quelque chose des paroles de l’apôtre Jean, qui a dit : « Pour nous, nous l’aimons, parce qu’il nous a aimés le premier. »



Dieter F. Uchtdorf Deuxième conseiller dans la Première Présidence



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