Message du 9 Mars 2010

Le pardon – La seule option

Le pardon, pour être valable, se doit d'être total et venir du coeur. Le Seigneur nous a soulagé du fardeau de choisir à qui pardonner, lorsqu'Il a proclamé : "Moi, le Seigneur, je pardonne à qui je veux pardonner, mais de vous il est requis de pardonner à tous les hommes. Et vous devriez dire en votre coeur : que Dieu juge entre toi et moi, et te récompense selon tes actes". (Doctrine et Alliances 64:10-11)

En 2007, l'Evêque d'une paroisse de Salt Lake City, Chris Williams et sa famille ont eu un accident de voiture qui a coûté la vie à sa femme enceinte ainsi qu'à deux de leurs enfants. Avant même que la poussière ne fut retombée sur l'épave, l'Evêque Williams a su que la première chose qu'il avait à faire était de pardonner au chauffeur qui a précipité son véhicule dans la berline de la famille Williams. "En tant que disciple du Christ, je n'avais pas d'autre choix" a t'il dit en référence à l'avertissement du Seigneur de pardonner à tous les hommes.


L'Evêque Williams a déclaré : "telle que je comprends cette déclaration, ce n'est pas une option d'avoir à pardonner ou non à quelqu'un. Il s'agit d'un commandement". ("Le pardon, est la seule option" - Church News du 2 février 2007).En 1914, Elder Orson F Whitney, alors membre du Collège des Douze, a écrit :" nous avons l'obligation de pardonner à tous les hommes, pour notre propre bien, car la haine retarde notre progression spirituelle" (Orson F. Whitney Gospel Themes p.144).
Il y a des gens, qui permettent à un coeur et à une attitude implacables de se développer, un peu comme les bambous établissent un vaste système de racines souterrain se développant, parfois pendant des années, sans aucun signe visible au-dessus du sol qui montrerait que c'est là. Puis, tout d'un coup, ce géant de la famille de l'herbe surgit dans une explosion de pousses. Un employé de la ferme du bambou du Département de l'Agriculture US près de Savannah (Géorgie), a raconté, il y a plusieurs années, qu'un bambou géant pouvait atteindre toute sa hauteur, jusqu'à plus de 20 mètres, en six ou huit semaines. Et en faisant cela, il empêche toute autre plante de pousser.


Le réseau du vaste système radiculaire du bambou, illustre comment des sentiments de peine et de ressentiments réprimés de longue date peuvent se développer et émerger soudainement, empêchant bien des aspects positifs de notre vie de se manifester. Blessures et offenses "enterrées" peuvent continuer de grandir dans la profondeur du subconscient pendant des années. Ces sentiments pourraient se multiplier, en particulier, lorsqu'on les ressasse dans le sol fertile de la mémoire. Tout comme les bambous, ces sentiments amassent des racines qui ressemblent à des tentacules étranglant l'âme.

Que quelque chose ramène ces sentiments à la surface et il pourrait s'ensuivre une éruption d'émotions. Des sentiments refoulés de colère, de ressentiment ou de peine peuvent exploser et se décharger sur ceux que l'on associe à d'anciens griefs. Cependant, c'est souvent sur d'innocents spectateurs que ces sentiments sont déchargés. Les personnes peuvent réaliser qu'il est dangereux d'entretenir de pareils sentiments mais ignorent comment arrêter leur progression. Il existe un moyen sûr : au lieu d'enterrer la colère, la peine ou le ressentiment, les personnes devraient se débarrasser de tels sentiments en pardonnant à ceux par qui les offenses ont été faites.


Couver des rancunes, entretenir des sentiments douloureux ou chercher la revanche peut rendre les individus malades - spirituellement, émotionnellement et physiquement.
Le pardon est un grand purificateur, un puissant guérisseur, un baume sur les âmes en peine, un cataplasme sur des blessures qui suppurent dans le cœur.
Pour que le remède du pardon agisse, il faut l'administrer à forte dose. Quelquefois, à leur détriment spirituel et émotionnel, les personnes décernent un pardon conditionnel : "je lui pardonnerai s'il change", je lui pardonnerai si elle présente des excuses, je lui pardonne pour cette fois, mais c'est tout ". Et puis, il y a le classique : "je pardonne, mais je ne ne peux pas oublier". Et puis, il y a ceux qui remettent le pardon à plus tard : "je sais que je devrais lui pardonner", " il faut que je lui pardonne", "un jour, je pourrai leur pardonner".
Rien de tout cela ne constitue le pardon. Pour être valable, le pardon doit être entier, complet et sans réserves !


Dans son modèle de prière, le Seigneur enseigne que nous devrions demander le pardon de nos offenses "comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés" (Matthieu 6:12). Et nous devons pardonner bien des fois ; ainsi que le Seigneur l'a enseigné à Pierre "jusqu'à septante fois sept" (Matthieu 18:22).Pardonner ne veut pas dire qu'il faille tolérer le mal qui a été fait. Il faut pardonner à l'offenseur mais abhorrer l'offense. Il y a des torts qu'il n'est pas toujours facile d'ignorer. Il y a des gens avec des cicatrices physiques, dans la douleur constante ou diminués par des blessures infligées par des assaillants ou des individus inconséquents. Il y en a d'autres qui sont affectés par des cicatrices émotionnelles ou psychologiques nécessitant une thérapie professionnelle.


Couver la rancune, la colère ou le ressentiment permettent aux offenses de s'enraciner dans nos vies. Leurs effets pernicieux se déploient si abondamment qu'ils retardent le processus de la guérison. Le pardon prescrit par le Seigneur, lui, accélèrera la guérison.

(Publié par LDS Church News – Traduit par Angélique)


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Pensée du jour


Rester fermes à perpétuer les vertus chrétiennes


« Il suffit de regarder autour de nous pour voir ce qui se passe dans nos collectivités pour constater le déclin rapide des vertus personnelles. Pensez au comportement des conducteurs sur les autoroutes bondées ; la violence routière est bien trop répandue. La civilité est quasiment absente des discours politiques.


Alors que le monde fait face à des difficultés financières et économiques, la fidélité et l’honnêteté semblent avoir été remplacées par la convoitise et la corruption. Une visite dans un lycée vous exposera souvent à un langage grossier et à des tenues vestimentaires impudiques. Certains athlètes font preuve de peu d’esprit sportif et rarement d’humilité à moins d’être dénoncés publiquement pour tricherie ou délit. Une grande partie de notre population ne se sent que peu responsable de son bien-être matériel. Certaines personnes en difficulté financière reprochent aux banquiers et aux organismes de crédit d’accorder des prêts pour satisfaire des désirs insatiables, non des besoins abordables. Parfois notre générosité pour des bonnes causes disparaît devant notre appétit d’acquérir plus que ce dont nous avons besoin.


Frères et sœurs, nous ne sommes pas obligés d’avoir part au manque de vertu qui infiltre et contamine la société. Si nous suivons le monde en abandonnant les vertus centrées sur le Christ, les conséquences peuvent être désastreuses. La foi et la fidélité personnelles, qui ont des conséquences éternelles, diminueront. La spiritualité et la solidarité familiales en feront les frais. La religion aura moins d’influence sur la société, et l’état de droit sera mis à mal, peut-être même abandonné. Un terrain fertile pour tous les fléaux qui affligent l’homme naturel aura été préparé pour les plus grands délices de Satan.


Nous devons être à la hauteur et rester fermes à perpétuer les vertus chrétiennes, les vertus « ité » au quotidien. L’enseignement des vertus commence au foyer par des parents attentionnés et qui montrent l’exemple. Le bon exemple des parents motive, un exemple médiocre autorise le dédain et même l’encourage. Un exemple hypocrite enlève toute crédibilité. »


H. David Burton Évêque président



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