Message du 6 et 7 Mars 2010

L’adversité et parvenir à connaître Dieu


Quelle joie de vivre en ces temps glorieux où la plénitude de l'Evangile a été rétablie, où les médias nous permettent d'être assis confortablement et d'apprendre des prophètes de Dieu et des apôtres, où les bénédictions du temple sont disponibles pour de plus en plus de gens et où le pouvoir de la Prêtrise a été répandu partout sur la terre.

Cependant, pour plusieurs d'entre nous, avec le récent ralentissement de l'économie mondiale, avec la souffrance physique, avec l'amour des uns et des autres souvent déçu et avec Satan très actif et puissant dans la profusion du mal et dans l'augmentation du péché depuis le rétablissement de l'Evangile de Jésus-Christ, les malheurs et la douleur sont omniprésents sur la terre.


Depuis toujours, dans l'histoire, de grands théologiens ont traité du sujet de l'adversité. Elder Neal A Maxwell a parlé fréquemment de ce sujet et a dit clairement qu'aucun de nous ne sera épargné par les difficultés dans sa vie. Chacun d'entre nous, souffrira de temps à autre et beaucoup seront poussés à l'extrême par les défis de la vie.


Elder Maxwell l'a appelée la doctrine de l'hiver parce qu'elle invite au frisson. Peu souhaitent contempler, anticiper et certainement ne pas savourer l'idée de la douleur. Néanmoins il en sera ainsi.
C. S. Lewis, lui aussi, a parlé souvent du malheur et de manière poignante. Il le connaissait par expérience personnelle - particulièrement quand sa femme, Joy, a été atteinte du cancer et en est morte – Chacun peut-être touché par la douleur. C.S. Lewis a compris que l'adversité fait partie de la mortalité, malgré tout ce que nous pouvons faire contre cela.


Lewis a expliqué, "Essayez d'exclure la possibilité de souffrir de la loi de la nature et de ce que l'existence même du libre arbitre implique et vous constaterez que vous avez exclu la vie elle-même."
L'expérience de Lewis dans les afflictions l'a mené à considérer qu'il devait servir un but utile Et c'est ce qu'il a fait.

Dans un poignant témoignage, il a décrit l'adversité comme une manifestation de l'amour de Dieu, disant : "la bienveillance se moque de savoir si les motivations deviennent justes ou mauvaises, pourvu qu'elle procure un moyen d'échapper à la souffrance tandis que l'amour préférerait voir (ceux que nous aimons) souffrir plutôt que d'être heureux dans une vie dégradante et méprisable"
Il a illustré la valeur de l'adversité avec cette histoire : "Imaginez-vous vivant dans une maison. Dieu arrive et veut reconstruire cette maison. Au début, vous ne comprenez pas ce qu'Il fait. Il recherche les points d'évacuations, arrête les fuites du toit, etc… Bien sûr, vous savez que ces travaux étaient nécessaires et là vous n'êtes pas étonné. Puis Il commence à détruire des parties de la maison, ce qui l'endommage gravement et défie la compréhension. Quel est son but ?


La réponse est qu'Il construit une maison différente de celle que vous aviez, Il rajoute un nouveau plancher ici, et un étage supplémentaire là. Des nouvelles tours apparaissent, rajoutant de la surface. Vous pensiez que vous étiez dans une petite maison de campagne convenable; mais finalement, Il en a fait un palais. "


Un autre disciple du Christ, le grand humaniste chrétien Desiderius Erasmus, a enseigné l'importance de l'adversité. Sa vocation résume bien sa vie: "La renommée ne me transporte point, je ne recherche pas les acclamations de la postérité. Mon unique préoccupation et mon seul désir sont de quitter ce monde avec la faveur de Christ."


Erasmus n'a pas seulement reconnu la souffrance comme élément de la condition humaine, mais il a identifié le bien intrinsèque qui peut en découler.
"Il est bon que nous ayons parfois des chagrins et de l'adversité, car cela amène un homme à réfléchir, à se rendre compte qu'il est seulement ici de passage et à apprendre ainsi qu'il ne doit faire confiance à aucune chose temporelle. Il est aussi bon que nous subissions parfois la contradiction et que nous pensions grâce aux autres, que le mal est misérable et coupable, quoique nous fassions de bien et que nous avons l'intention de faire de bien; de telles choses nous amènent à l'humilité et nous protègent puissamment de la vanité et la fierté. Nous acceptons Dieu comme notre juge et témoin, quand nous sommes méprisés dans le monde et que le monde ne nous juge pas bien. Donc, un homme doit se consacrer entièrement à Dieu, même lorsqu'il est sujet à l'adversité, il ne pourra trouver de réconfort nul part ailleurs qu'auprès de Lui."


L'adversité, ou la privation et la souffrance, ont la capacité de nous pousser aux limites de l'endurance humaine, mais elles ont aussi la capacité de nous conduire dans les bras de Dieu. La vraie valeur se trouve en lui.

Un survivant, de la compagnie Martin des charrettes à bras, a expliqué:
"Dans nos extrêmes difficultés, nous sommes venus pour connaître Dieu."

(Publié par MormonTimes – Traduit par Patricia)
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De jeunes Mormons travaillent pour détecter les sentiments de l’Esprit

Les scènes sont familières.

Un jeune homme s’approche du pupitre et éclate en sanglots en racontant comment il a été sauvé d’une catastrophe par un murmure. Il n’a pu dire Amen sans prendre de mouchoir.
A l’Ecole du dimanche une femme partage l’expérience d’un parent qui a reçu une bénédiction et a été guéri d’une grave maladie en un clin d’œil.
Un ami raconte un rêve qui lui a révélé quelle spécialité universitaire, quelle carrière et quelle épouse il devait choisir.
Ils savent tous qu’ils ont ressenti l’Esprit-- »sans l’ombre d’un doute »Mais moins remarquée est la fille au fond de la chapelle qui, regardant les autres à maintes reprises être bouleversés par l’Esprit, se demande si elle l’a jamais ressenti. Moins visible est le jeune homme qui a essayé de prier pour ressentir cette chaleur dans la poitrine dont il a tant entendu parlé mais jamais connu, se demandant ce qu’il a pu faire de mal pour être si insensible.


Comment savez-vous que vous ressentez l’Esprit? Doit-il être tremblant pour que cela compte?


Les jeunes adultes leurs instructeurs disent que reconnaître l’esprit varie d’une personne à une autre, mais que les expériences sensationnelles sont rares. Ressentir les plus petites manifestations peut demander un changement dans les attentes, de la patience et s’apercevoir-entre autres choses- lorsqu’il est parti.


Les manifestations simples


Brent L.Top, président du département de l’histoire de l’église à BYU, dit « Ressentir l’Esprit n’est pas toujours sous forme d’un sentiment, » et les membres de l’église, particulièrement les jeunes adultes qui élargissent leur témoignages, peuvent être découragés s’ils restent dans l’idée que l’Esprit se manifeste uniquement de manières grandioses.


En gros, être spirituel n’a rien à voir avec les expériences soudaines, bouleversantes mais plutôt d’essayer jour après jour de faire les choses que vous savez être justes, dit Top. Le désir de faire ce qui est juste est une indication clé pour pouvoir dire qu’une personne est sur le bon chemin.
Charles Schwab, actuellement instructeur d’institut à l’institut de religion de l’université de Salt Lake city et ancien évêque d’une paroisse de jeunes adultes seuls, est de cet avis.
« Beaucoup des jeunes adultes qui ressentent vraiment l’Esprit savent qu’ils ont juste un plus grand désir de faire le bien que d’habitude » , dit Schwab. « Et ils se sentent plus spirituels et désirent faire le bien. Je n’ai jamais ressenti de chaleur dans ma poitrine, mais j’ai ressenti la lumière. Et j’ai reçu des réponses à mes prières et je suis guidé. Et lorsque ces choses arrivent, elles sont subliminales et je reconnais être conduit par le Saint Esprit.


Emily Dishong 21 ans dit que lorsqu’elle lit les écritures, elle se sent plus calme comparé à ses études mouvementées.
« Je sens que je suis dans un environnement plus paisible, » dit-elle. « Chaque jour il me dirige. »


Dishong se spécialise en génie chimique à l’université d’Utah, et dit que malgré les défis et son planning chargé, il y a toujours de la paix quand elle pense à la connaissance que lui apporte l’Eglise. Elle sait que c’est l’Esprit qui l’aide à trouver le calme entre l’école, le travail, et ses obligations familiales.
Même alors je ressens cette joie spirituelle que l’on reçoit lorsqu’on fait partie de l’évangile, » dit Dishong.
Les Ecritures contiennent des exemples de manifestations de divines à la fois grandioses et subtiles, dit Top, et chacune est formidable. Cependant la majeure partie de la culture de l’église se concentre sur les grands exemples tels que les conversions d’Alma ou Paul.
« Nous avons tendance à nous concentrer sur ce qui est sensationnel, » dit Top. « Alors que ces choses sont vraies, et qu’elles arrivent vraiment, elles sont assez rares, et elles sont assez rares même dans les écritures. »


Top dit que l’un de ses conseils préférés à ce sujet vient de Brigham Young, qui a dit, « La plus haute inspiration est du bon sens. En sachant quoi faire et comment le faire. »


Les membres de tout âge pensent parfois que les choses spirituelles s’étendent bien au-delà du « bon sens » et par conséquent, ils ont des attentes irréelles en ce qui concerne leurs propres expériences spirituelles, et ces attentes insatisfaites assombrissent souvent les murmures vrais, plus discrets.
« Nous sommes probablement plus guidés et dirigés plus que nous ne le croyons, » dit Top.


Lors de discussions en classe, Schwab entend des étudiants commencer leurs réponses par des expressions telles que « Je lis probablement entre les lignes… » ou bien « Je ne sais pas d’où cela vient… » puis continuent avec un exposé perspicace et doctrinal mais ne le reconnaissent jamais comme tel.
« Ils reconnaissent’ j’ai juste ressenti l’Esprit, mais je ne saurai pas comment le définir, » dit Schwab. « C’était le Saint-Esprit, mais ils pensent seulement qu’ils ont eu ces expériences mentales sensationnelles à se rappeler. »
Il a ajouté, « Je pense que les jeunes adultes seront choqués dans les éternités de voir combien de fois il y a eu une intervention. »

Schwab dit qu’une fois que les jeunes commencent à voir les signes plus subtiles de l’Esprit, ils les reconnaitront de plus en plus. Il raconte que chaque jour dans ses classes il entend des étudiants dire des choses profondes qui leur ont été soufflées par le Saint-Esprit, mais ils ne font pas la relation avec une impression divine.



Pourquoi est-ce difficile pour les jeunes adultes


Top, qui a servi comme président de mission à Peroia Illinois de 2004 à 2007, a dit que les jeunes adultes, y compris les missionnaires, ont un « sentiment d’urgence » pour comprendre l’Esprit et recevoir une direction plus qu’ils n’ont pu avoir auparavant. Quand ils vivaient avec leurs parents, ils ont dû être aux prises avec des questions spirituelles, mais ordinairement ce n’était pas une question de vie ou de mort, » où l’orientation et la direction étaient nécessaires immédiatement.


Schwab dit qu’alors que les jeunes deviennent plus indépendants, ils s’apercevront que Dieu travaille de façons différentes de celles qu’il employait lorsqu’ils étaient petits et priaient pour des choses plus insignifiantes.


« Ils avaient l’habitude de prier quand ils avaient perdu leur bille préférée et ils étaient amenés à leur bille tout de suite, » dit Schwab. « Et maintenant ils sont devenus grands et ils prient pour des choses bien plus importantes qu’une bille, et il n’obtiennent pas de réponses…parce que Dieu attend qu’ils fassent quelque chose. Je trouve ça difficile. »


Morgan Stidham 21 ans, qui participe aux classes d’institut à côté de l’université d’Utah, a dit, « même si tu comprends comment te parle le Seigneur, et comment travaille l’Esprit en toi, cela peut changer, et tu ne recevras pas une réponse de la même façon à chaque fois. »Un autre aspect qui contribue à la confusion spirituelle est le fait que beaucoup de jeunes ont eu l’Esprit avec eux si longtemps, qu’ils y sont habitués et considèrent ça comme allant de soi. Top a dit qu’à cause de cette familiarité, il est parfois plus facile d’observer que tu ne l’as plus.


« Dans ma propre vie, seulement occasionnellement ai-je eu des expériences spirituelles très puissantes, » dit-il. « La plupart du temps, je vais d’un pas lent…et beaucoup de fois je ne sais pas si j’ai l’Esprit avec moi, mais je sais toujours quand je ne l’ai pas avec moi. »

Dan Cowan, 21 ans, un étudiant d’université, affirme qu’il peut vraiment dire quand il n’a pas l’Esprit. « C’est très brutal pour moi, c’est plus facile de le reconnaître, » dit-il. « Tu peux juste ressentir cette sensation de gène. »

Que pouvons-nous faire



En plus d’être plus attentif aux manifestations apparemment mineures, les jeunes adultes ont également besoin d’être patients, et doivent faire les choses qu’ils savent être justes plutôt que de s’inquiéter des réponses qu’ils n’ont pas encore reçues, dit Schwab.
« Je trouve que les jeunes adultes sont très impatients. Ils veulent tout, tout de suite, » dit-il. « Si vous avez une idée de ce qu’est une religion, que vous savez être vraie, vivez-la vraiment. »

Top a dit que moins une personne regarde intérieurement, moins ils s’inquiètent de leurs sentiments, et ils sont plus susceptibles de servir les autres, qui est le moyen ultime de ressentir l’Esprit.
La vraie spiritualité n’a rien à voir vraiment avec ce que je ressens mais comment je sers, combien je prends soin des autres, comment je traite les autres, » dit Top.
Ce n’est peut-être pas aussi excitant que d’avoir de grandes expériences dont les gens en écrivent des livres, mais endurer et rester fidèles apporteront aux jeunes adultes la paix et la confiance en l’Esprit.
« Je crois fortement que si nous continuons de vivre notre vie…le Seigneur me conduira là où je dois aller, » dit-il.


(Publié par MormonTimes – Traduit par Delphine)

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