Message du 18 Novembre 2010

L'esprit de vérité

L'honnêteté peut être divisée en trois parties : en pensée, en parole et en action. Bien sûr, spécialement par les temps qui courent, les trois parties peuvent être sujettes à discussion. Mais ici, nous allons porter notre attention sur la première, c'est-à-dire, sur ce qu'il y a dans le cœur - la part de l'honnêteté nécessaire à l'auto-progression.

Car c'est là, que commence la forme la plus vraie de l'honnêteté, dans le tréfonds de l'âme. Quelquefois, ce genre d'honnêteté foncière est automatique. Quelquefois, cela demande un peu de courage et quelquefois, il s'agit de livrer une véritable bataille. Pourtant quelque soit la forme employée, l'honnêteté est un élément essentiel dans le catalogue des vertus édifiantes.
Les vertus telles que, l'humilité, le courage, la gratitude, le sens du devoir et la tenacité intégrent l'honnêteté, de telle façon, qu'elles seraient dépouillées de pouvoir sans elle. Devant la valeur globale des choses, sans l'honnêteté, toutes les vertus souffrent. Et regardons les choses en face : la vertu a suffisamment souffert ! Tout au long de notre existence mortelle, la vertu est constamment assiégée et, par moments, le siège provient de l'intérieur, débutant souvent avec une attaque d'honnêteté.

Président David O. McKay a souvent donné cette citation : "La plus importante des batailles de la vie, est celle que nous livrons chaque jour dans les replis silencieux de notre âme"(Conférence d'octobre 1954, 83-83) .
Livrer cette bataille en érigeant une façade d'apparence, ou en se dissimulant derrière une carapace d'indifférence, ou en s'activant abondamment dans les choses du monde
bloquent notre auto-progression. Quand l'honnêteté, émotionnelle aussi bien qu'intellectuelle, se loge dans ces replis silencieux, nous faisons face, ouvertement, aux faiblesses de la vertu. Et c'est là, que la progression commence.


"Rappelez-vous, en temps que membres de Son Eglise, le Seigneur attend de nous, non seulement que nous ayons l'apparence de gens bien, mais qu'en fait, nous soyons, aussi, des gens bien" a fait remarquer Elder David A. Bednar du Collège des Douze (Université Brigham Young-Idaho, 11 nov. 2008). L'une des vertus les plus significatives de la mortalité reflétées par l'honnêteté est : le sage usage du temps. La promptitude à se repentir, est une parente de la véritable honnêteté.

Considérons, par exemple, la vertu de la repentance. Bien qu'une confession retardée soit toujours la bienvenue, on est bien d'accord, qu'en plus du fait d'héberger un péché dans ces replis silencieux de l'âme, on a pris l'honnêteté en otâge dans ces régions intérieures, durant la période comprise entre l'identification et l'aveu. Cependant, quand l'honnêteté et la promptitude travaillent ensemble, elles deviennent un outil puissant dans la réparation de l'âme. Revêtir l'honnêteté personnelle doit nous apporter une compréhension grandissante de la paternité de Dieu et de notre potentiel puisque nous sommes Ses enfants. Notre durée sur cette terre est limitée et notre progrès éternel directement proportionnel à la réussite d'être rapidement honnête. Quand promptitude et honnêteté vont de pair, le pouvoir guérisseur du Sacrifice Expiatoire du Sauveur peut se mettre à l'œuvre immédiatement.

L'evêque H. David Burton a fait remarquer : "Si l'intégrité est absente, la courtoisie est diminuée. Si l'intégrité n'est pas importante, la spiritualité est difficile à maintenir" (Conférence Générale d'Avril 2010 - Ensign mai 2010).
L'honnêteté parle avec "l'Esprit de vérité" (Doctrine et Alliances 50:19) d'abord et avant tout à soi-même - à notre moi intérieur. "Il y a tant d'aspects de l'honnêteté en vivant l'évangile, qu'ils ne peuvent être, tout bonnement, imposés dans notre vie par qui que ce soit" a dit Elder Marvin J. Ashton, du Collège des Douze de 1971-94. "Vous et moi, avons la responsabilité de devenir un peuple d'honnêteté et d'intégrité - un peuple qui est vrai et digne de confiance quand personne ne le regarde et quand personne n'est autour " (New Era, septembre 1983).

Les mauvais choix arrivent largement en tête de la malhonnêteté. Ne pas utiliser le temps convenablement, comme ne pas être disposé à étudier, ne pas fournir un jour honnête de travail pour un jour de paye honnête, dépenser de l'argent impulsivement ou quand on est en déficit, travailler à contrecœur, convoiter le bien d'autrui, sont des
exemples de mauvais choix dont les conséquences peuvent favoriser la malhonnêteté. Une fois la malhonnêteté installée avec complaisance, les tentations se développent au point de construire tout un supplément de toiles enchevêtrées destinées à les soutenir. Trés vite, on devient prisonnier de sa malhonnêteté. "L'honnêteté implique d'être libéré du mensonge, du vol, de la tricherie, et du faux-témoignage" a dit Président Marion G. Romney, second conseiller dans la Première Présidence (Conférence Générale d'Octobre 1976).

Quand un individu glisse dans la malhonnêteté, l'auto-discipline souffre. Quand des gens importants perdent la discipline personnelle, la société souffre. "Il y en a qui voient la qualité du caractère qui s'appelle l'honnêteté, comme un sujet des plus ordinaires" a dit Président Gordon B. Hinckley. " Mais je crois que c'est la véritable essence de l'évangile. Sans l'honnêteté, nos vies et le tissu de notre société se désintégreront dans la laideur et le chaos" (Ensign, octobre 1990, p.2).
Par les temps qui courent, nous ne pouvons tout simplement pas assister à la baisse de la moralité de tant de gens importants dans notre société et s'en servir pour justifier la nôtre, même notre malhonnêteté intrinsèque.
Il y en a qui désirent se cacher derrière ce qu'ils appellent des tonalités de gris. Mais comme quelqu'un l'a judicieusement fait remarquer, même le gris le plus clair n'est simplement que du blanc avec des taches noires dedans. "Même quand nous disons de pieux mensonges, nous devenons progressivement daltoniens. Il est préférable de se taire plutôt que d'induire en erreur" a commenté Président James E. Faust, alors second conseiller dans la Première Présidence ("Climb high", New Era, June 1997, p.4).

Ceci par-dessus tout : soi vrai envers toi-même, et comme la nuit suit le jour, il s'ensuivra que tu ne pourras être faux envers aucun homme (William Shakespeare, "Hamlet", Acte 1, Scène III. Puissions-nous être comme Job qui a dit : "Jusqu'à mon dernier soupir, je n'abandonnerai pas mon intégrité" (Job 27:5)

(Publié par LDS Church News – Traduit par Angélique)

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Pensée du jour

Nos paroles, comme nos actions, doivent être remplies de foi, d’espérance et de charité

« Maris, on vous a confié le don le plus sacré que Dieu puisse vous faire, une femme, une fille de Dieu, la mère de vos enfants qui s’est volontairement donnée à vous pour une union d’amour et de joie. Pensez aux choses gentilles que vous disiez quand vous faisiez la cour, pensez aux bénédictions que vous lui avez données en posant avec amour vos mains sur sa tête, pensez au dieu et à la déesse que vous êtes intrinsèquement, et puis réfléchissez aux autres moments caractérisés par des mots froids, caustiques, sans retenue. Étant donné les dommages qui peuvent être causés par notre langue, il n’est pas étonnant que le Sauveur ait dit : « Ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l’homme ; mais ce qui sort de la bouche, c’est ce qui souille l’homme.
»

Un mari qui n’imaginerait même pas de frapper physiquement sa femme peut la briser, peut-être pas ses os mais certainement son cœur et son esprit, par la brutalité de l’inconscience ou de la méchanceté de son langage. Les sévices physiques sont uniformément et clairement condamnés par l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. Si tant est qu’il soit possible de condamner encore davantage, nous nous élevons plus vigoureusement contre toute forme de sévices sexuels. Aujourd’hui je m’élève contre les sévices verbaux et émotionnels de quiconque contre quiconque, mais particulièrement du mari contre sa femme. Mes frères, ces choses ne doivent pas être.

Dans le même esprit, nous nous adressons aussi aux sœurs, car le péché des sévices verbaux n’est pas propre à un sexe. Femmes, y a-t-il une langue débridée dans votre bouche, que faites-vous du pouvoir bénéfique ou maléfique de vos paroles ? Comment se fait-il qu’une voix aussi jolie, par nature divine aussi angélique, si proche du voile, si instinctivement douce et intrinsèquement gentille, puisse subitement être si stridente, si acerbe, si mordante et indomptée ?

Les paroles d’une femme peuvent être plus acérées que le meilleur des poignards, et elles peuvent pousser les gens qu’elle aime à s’abriter derrière une barrière plus distante que quiconque, au début de cet échange, aurait pu l’imaginer. Sœurs, il n’y a pas de place dans ce magnifique esprit qui est le vôtre pour quelque expression acerbe ou caustique, notamment le commérage, la médisance ou les réflexions désagréables. Qu’il ne soit jamais dit de notre foyer, de notre paroisse ou de notre voisinage que « la langue est un feu, un monde d’iniquité [brûlant] parmi nos membres ».

J’élargis cette recommandation pour en faire un sujet pour toute la famille. Nous devons faire très attention quand nous parlons à un enfant. Ce que nous disons ou ne disons pas, la manière dont nous le disons et le moment où nous le faisons, sont très, très importants pour former la perception qu’un enfant a de lui-même. Mais c’est encore plus important pour former la foi de cet enfant en nous et sa foi en Dieu. Adressez des paroles constructives aux enfants, toujours. Ne leur dites jamais, même en plaisantant, qu’ils sont gros, bêtes, paresseux ou pas très beaux. Vous ne le feriez pas par méchanceté, mais ils s’en souviendraient et mettraient des années à essayer de l’oublier, et à pardonner. (...)

Donc, frères et sœurs, dans notre quête éternelle pour ressembler davantage à notre Sauveur, essayons d’être « des hommes et des femmes parfaits » dans au moins ce domaine, en n’offensant pas par des paroles, ou, pour le dire de manière plus positive, en parlant une nouvelle langue, la langue des anges. Nos paroles, comme nos actions, doivent être remplies de foi, d’espérance et de charité, les trois grands impératifs chrétiens dont le monde actuel a si désespérément besoin. De telles paroles, prononcées sous l’influence de l’Esprit, peuvent sécher les larmes, guérir les cœurs, élever les vies, rendre l’espoir, faire prévaloir la confiance. Je prie pour que mes paroles, même sur ce sujet difficile, puissent vous encourager, non vous décourager ; je prie pour que vous puissiez entendre à ma voix que je vous aime, car je vous aime.

Plus important encore, veuillez savoir que votre Père céleste et son Fils unique vous aiment. Quand ils vous parleront, et ils le feront, ce ne sera pas dans le vent, ni dans le tremblement de la terre, ni dans le feu, mais ce sera un murmure doux et léger, une voix tendre et gentille. Ce sera dans la langue des anges. Puissions-nous tous nous réjouir à l’idée que, lorsque nous disons des choses édifiantes, encourageantes à l’un de ces plus petits, nos frères, sœurs et enfants, c’est à Dieu que nous les disons. »

Jeffrey R. Holland du Collège des douze apôtres – La langue des anges - 177e conférence générale d’Avril 2007

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