“Soyez donc parfaits!”

Publié le 9 Octobre 2011

Le doyen conseille et accueille les étudiants à l’Université Brigham Young.

« On n’atteint la perfection ni rapidement ni en une seule fois mais plutôt en restant réaliste et en s’appuyant sur le Sauveur » a affirmé Cecil O. Samuelson, alors membre des Soixante-dix et Président de l’Université Brigham Young lors d’une assemblée universitaire de dévotion tenue le 6 Septembre au centre Marriott. Son épouse, Sharon, et lui-même s’adressèrent aux étudiants au cours de la première réunion de dévotion du trimestre.

« Un malentendu largement répandu chez nous consiste à croire que pour être digne, il faut être parfait. », nous dit Président Samuelson. « Nous pouvons tout à la fois être parfaitement digne au sens évangélique du terme et cependant continuer de grandir en travaillant sur nos imperfections personnelles…(Le perfectionnisme) est corrosif et destructeur ; il est l’antithèse de la quête saine de la perfection finale prescrite par le Sauveur. »

« Tout individu doit en venir à des perceptions réalistes et avérées de leur environnement et d’eux-mêmes. », nous dit Président Samuelson.

Notre responsabilité éducative à l’Université Brigham Young est en partie d’acquérir de la sagesse, une impression personnelle, une compréhension ainsi qu’une appréciation calculée du monde.

« Le malaise dont je parle trouve principalement racine dans des malentendus relatifs au temps et aux définitions. » dit- il. « En ce qui concerne le temps, il nous arrive de confondre nos circonstances actuelles avec nos aspirations éternelles. Quant aux définitions … certains croient à tort que dignité signifie perfection. C’est faux. »

« Alors que ces deux types d’erreurs – de dimension temporelle et de définition - sont compréhensibles et de fait quelque peu excusables, ces vues erronées de la réalité peuvent avoir des conséquences sérieuses si elles ne sont pas corrigées, » dit-il.  « Il est nécessaire d’être correctement ancré en compréhension et en doctrine pour pouvoir construire le pont qui nous mènera de là où nous sommes à la vie éternelle, » dit-il.

En s’appuyant sur Matthieu 5:48 où le Sauveur dit: « Soyez donc parfait, comme votre Père qui est au ciel est parfait », président Samuelson parla de l’importance d’appliquer cette recommandation dans la quête de chacun vers la perfection.”

« Le Seigneur ne nous donne pas de commandement auquel nous ne puissions obéir ou que nous ne puissions atteindre, » dit-il. « De même, beaucoup de ce que le Seigneur nous demande de faire est centré sur nos rapports avec les autres. Fréquemment, les attentes du ciel incluent le soutien aux familles, aux amis, aux instructeurs, à l’Eglise et aux dirigeants de la prêtrise ainsi que les efforts que nous faisons au nom d’autres. »

Il parla de l’importance de comprendre quelles sont les options et les événements qui sont sous le contrôle d’un individu et ceux qui ne le sont pas. Dans certains cas, les gens ont tendance à blâmer les autres pour leurs propres faiblesses quand en réalité ils devraient admettre leur propre responsabilité. Dans d’autres cas, les gens se blâment pour des choses et des circonstances qui n’étaient pas complètement sous leur contrôle.

« Ceci ne mène non seulement à rien de positif mais en plus peut amener à paralyser un individu, » dit-il. « Soyons francs. Personne n’est entièrement parfait et il est plus que probable que personne ne le sera jamais. »

C’est pourquoi l’expiation du Sauveur est cruciale dans le processus de perfection.

« Nous ne devenons pas et ne pouvons pas devenir parfaits par nous-mêmes, » dit-il. « Nous atteignons finalement la perfection par sa Grace et non en dépit de celle-ci. De façon très réelle, nous sommes appelés à faire équipe avec Lui dans le processus de perfection. Il sait ce que nous ne savons pas et possède la force que nous n’avons pas. Il nous demande de vraiment remplir notre part et toute notre part. »

A mesure que chaque individu s’efforce de faire de son mieux – reconnaissant qu’ils ont des forces et des faiblesses – et qu’il accepte l’aide du Seigneur et obéit à ses commandements, il devient capable de faire sa part.

« La plupart de ceux qui souffrent du syndrome de la perfection en ont d’autant moins de mal à aimer Dieu et leur prochain comme ils s’aiment, » nous dit président Samuelson. « Nous pouvons presque tous accepter sans réserve que nous devons aimer Dieu et notre prochain tout en oubliant parfois la seconde moitié du verset. Oui, nous devons aimer notre prochain, mais aussi sûrement que nous devons nous aimer nous-mêmes. »

Pour éviter toute confusion avec le pécher et la paresse, président Samuelson nous dit que par là, il faut entendre qu’il ne faut pas être excessivement et indûment dur avec soi-même lorsque l’on commet une erreur ou que l’on agit de façon imparfaite.

« Quand vous rencontrez des difficultés vis à vis de votre capacité à être à la hauteur – et nous en rencontrons tous – admettez que vos instructeurs, conseillers, évêques et autres dirigeants de l’Eglise ainsi que les excellents professionnels de nos services conseil sont tous prêts à vous aider à accepter la Grâce du Christ et avoir de la patience avec votre progrès.

« Souvenez-vous s’il vous plait que la dignité est essentielle mais qu’elle n’équivaut pas à la perfection … tous les objectifs ne peuvent pas être atteints, et surtout pas la perfection, rapidement et en une fois. »

Sœur Sharon Samuelson parla de construire des ponts de foi pour les générations à venir.

« Vous tous ici aujourd’hui empruntez des ponts que vous n’avez pas construits mais qui ont été bâtis par d’autres pour bénir vos vies de multiples façons, » nous dit-elle. « Il est de votre responsabilité maintenant de créer la chaine de vos générations grâce aux ponts que vous construirez … Vous êtes les nouveaux architectes et chefs de projet de vos propres ponts qui seront construits pour le bénéfice de ceux qui vous suivront… Vos ponts ne tiendront que s’ils sont bien construits. »






(Publié par LDS Church News – Traduit par Caroline)

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