Les saisons de la vie

Publié le 15 Novembre 2011


L'automne est souvent perçu avec une égale mesure de mélancolie et de merveille.

Dans l'hémisphère Nord, la baisse continue de la saison semble faire, à contrecœur, la transition entre l'été et l'hiver. Les jours, autrefois longs et nonchalants, sont devenus courts et frisquets. T-shirts et flip-flops ont été rangés pour faire de la place dans les placards aux pulls, aux chaussures pratiques et aux chaussettes de laine. Les étudiants ont réintégré l'école et les escapades à la plage baignée de soleil ou au parc d'attraction sont devenus des sujets de cartes postales ou des comptes-rendus de "Qu'est-ce-que-j'ai-fait-l'été-dernier".

Beaucoup, dans l'hémisphère Nord, voient les gelées matinales qui bordent les pelouses en octobre ou en novembre comme l'amorce des premières couches épaisses de la neige de décembre et janvier.

Mais d'autres, trouvent du plaisir dans cette nouvelle saison. Ils peuvent savourer l'air vivifiant et les couleurs des feuilles qui tombent même si, parfois, ils regrettent la chaleur de l'été. Oui, bientôt les arbres seront nus, mais il y a d'autres bonheurs à trouver comme les couleurs automnales, les carrés de citrouilles ou les jeux de football du lycée.

Même, il n'est nul besoin d'appréhender l'inévitable arrivée de l'hiver. Avec la glace et le froid du climat nordique, vient le moment de faire des bonhommes de neige avec une carotte pour le nez et des cookies pendant les vacances de Noël tellement appréciées en famille et entre amis !

En vérité, les saisons représentent le temps de chacun sur la terre. Notre passé est à jamais enfui et quelquefois regretté. Il y a une bonne raison pour laquelle tant de gens remplissent des albums avec des photos qui leur sont chères, des bouts de tickets et des souvenirs personnels d'hier. Mais demain peut détenir l'espoir de promesses d'opportunités, de développement et même d'aventures.

Les anciennes paroles de l'Ancien Testament nous rappellent la réalité de ces passages : " Il y a un temps pour toute chose sous les cieux : un temps pour naître, et un temps pour mourir; un temps pour planter et un temps pour arracher ce qui a été planté... Un temps pour pleurer et un temps pour rire; un temps pour se lamenter et un temps pour danser" (Ecclésiaste 3:1-4)

Président Thomas S. Monson connaît bien la valeur de tirer le meilleur parti de chaque saison de nos vies. Il nous a conseillé de "prévoir du temps pour la famille, du temps pour travailler, du temps pour étudier, du temps pour servir, du temps pour s'amuser, du temps pour nous-mêmes, mais par-dessus tout, du temps pour le Christ" (Conférence Générale d'avril 1984).

Chaque saison de la vie dans laquelle nous nous trouvons, peut, de la même manière que l'automne, nous sembler froide et, occasionnellement sombre. Les jours vont et viennent avec peu de soleil. Mais il peut y avoir de la joie même dans les saisons difficiles. Afin d'illustrer cette vérité, Elder Jeffrey R. Holland a parlé de cette saison pleine de défis à laquelle font face bien des jeunes mères partout dans l'Eglise.

"Le travail d'une mère est dur, trop souvent non prévu" a t-il dit. "Les jeunes années, sont souvent celles quand le mari ou l'épouse, ou les deux, peuvent être encore à l'école ou dans les premiers stades pécunièrement difficiles, quand les maris en sont à développer leurs capacités de soutiens de famille. Les finances fluctuent quotidiennement entre peu et rien. L'appartement est habituellement décoré de l'un des deux jolis styles : "Deseret Industries provincial" ou "early Mother Hubbard". La voiture, s'il y en a une, roule sur des pneus lisses et avec un réservoir vide. Mais avec les nuits de nourrissage et avec les nuits de poussées dentaires, le plus grand des défis d'une jeune mère est simplement la fatigue. Tout au long de ces années, les mères s'affairent de plus en plus longtemps avec de moins en moins de sommeil et donnent plus aux autres avec moins de renouveau personnel pour elles-mêmes, que tout autre groupe que je connaisse, à n'importe quel moment de la vie. Il n'est pas étonnant quand les cernes sous leurs yeux ressemblent vaguement, parfois, à l'Etat du Rhode Island. Même comme ça, les jeunes mères trouvent encore de magnifiques moyens de servir fidèlement dans l'Eglise, de la même manière que les autres les servent et les fortifient, elles et leurs familles".

Puis Elder Holland offre ce conseil intemporel au regard de cette circonstance "saisonnière" qu'est la maternité. "Faites le mieux que vous pouvez de ces années, mais quoi que vous fassiez d'autre, chérissez ce rôle qui est uniquement vôtre et pour lequel, le Ciel lui-même, envoie des anges pour veiller sur vous et sur vos tous-petits." (Conférence Générale d'avril 1997).

L'auteur de l'Ecclésiaste avait amplement raison quand il observait que pour toute chose " il y a un temps". Mais bien que nous ayons, nous endurions, et nous l'espérons, profitions de chaque saison de la mortalité, nous devons nous rappeler qu'il y a des choses qui n'ont pas besoin de changer. Les plus importants sujets de notre vie ne connaissent pas de saisons. Par Jésus-Christ, nous pouvons profiter, sans fin, de bénédictions éternelles.

Dans un discours de la conférence génerale d'octobre 1997, Gordon B. Hinckley, alors Président de l'Eglise, a parlé du 150ème anniversaire de l'arrivée des pionniers dans la Vallée du Lac Salé. Puis il a dit : "Il est temps maintenant de se retourner et de faire face au futur. C'est la saison d'un millier d'opportunités ! Il nous appartient de nous accrocher et d'avancer. Quel merveilleux moment c'est, pour chacun d'entre-nous, de faire sa petite part en portant l'oeuvre du Seigneur en avant jusqu'à sa magnifique destinée" (Ensign, Novembre 1997, p.67).

L'Evêque-Président, H. David Burton a dit dans un discours de la conférence Générale d'Octobre 1998 :" Chacun d'entre nous rencontrons des défis dans nos vies quotidiennes. Cependant, c'est dans les défis que reposent les plus grandes opportunités. Quand nous reconnaissons et saisissons ces opportunités, progrès, bonheur et développement spirituel s'ensuivent. Nous devons nous engager à porter l'oeuvre du Seigneur en avant.

Dans un discours de la conférence générale d'avril 1992, Elder Russel M. Nelson du Collège des Douze a témoigné du Christ et de Son rôle divin en permettant à celui qui est fidèle de réaliser "la vie éternelle", cette existence sans fin exempte de saisons, que vit notre Père Céleste. Son royaume céleste a été comparé à la gloire du soleil et il est disponible pour celui qui garde Ses commandements avec espérance et foi.

"Avec cette assurance, frères et soeurs, aimez la vie" a t-il encouragé. Chérissez chaque moment comme une bénédiction de Dieu. Vivez-la bien, même au plus haut degré de votre potentiel. Alors, l'anticipation de la mort n'aura pas de prise sur vous. Avec l'aide de notre Seigneur, nos actions et nos désirs nous qualifieront pour recevoir à jamais, joie, gloire, immortalité et vies éternelles."

(Publié par LDS Church News – Traduit par Angélique)

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