Dans tes mains: Dans les lignes de nos mains est écrite l’histoire de nos cœurs

Publié le 29 Novembre 2011



Dans les écritures on fait référence verset après verset au mot «main» ou «les mains» : le peuple est sauvé par la main de Dieu, dirigé par la main de Dieu; l’autorité et l’office de la prêtrise sont conférés par l’imposition des mains, les malades sont guéris et priés de se lever par l’imposition des mains.

Après que le frère de Jared ait préparé les pierres comme l’Eternel l’avait ordonné, «le Seigneur étendit la main et toucha les pierres....du doigt" (voir Ether 3:6). Le prophète Mormon a demandé à son peuple, «Ne savez-vous pas que vous êtes dans les mains de Dieu? (voir Mormon 5:23)

Symboliquement, rien n’est plus puissant et convaincant que l’image des mains: combien elle est variée, individuellement distincte, délicate et d’une ossature fine, ou nerveuse avec de la force est chaque main humaine. Les mains reflètent ce qui est dans le cœur et l’esprit — ce qui est caché dans l’intention— de leur propriétaire. Les mains, vous pourriez dire, exécutent ou effectuent ce que l’oeil interne voit.

Comme toute chose ici dans la mortalité, il existe un contraste entre l’ordinaire et l’exceptionnel, le banal et le magnifique, dans la façon dont nous nous servons de nos mains. Combien nos mains sont occupées au long des heures de la journée: conduite de voitures, chiffonnage de papiers, fonctionnement de machines, l’ouverture de portes, construction, réparation — et, pour les femmes, la cuisine et le lavage, faire les lits, laver les carreaux, balayer et creuser dans le sol du jardin.

En tant qu’enfants nous avons appris, grace à la délicieuse chanson de Primaire, « J’ai deux petites mains pliées confortablement et serrées, elles sont minuscules et faibles, mais elles savent ce qui est juste. Pendant toutes les longues heures jusqu’à la fin de la journée, elles ont beaucoup de choses à faire en effet.»

Oh, combien ces mots m’ont touché! Vous vous souvenez du vieil adage qui dit, l’oisiveté est mère de tous les vices? Mais quand nous offrons des actes d’amour, nous nous arrêtons impulsivement sur les mains qui ont créé le cadeau pour nous et bénissons leur toucher et l’amour que nous pouvons ressentir en lui.

Nous avons besoin de nos mains pour exprimer notre créativité, des sculpteurs et travailleurs en bois précieux aux designers et artistes, de la décoration de gâteau, l’assemblage d’une courtepointe ou le tricot d’un pull-over à s’occuper des malades ou poser notre main sur le front fiévreux d’un enfant. Qu’est-ce qui dans la création est pareil aux mains d’une mère quand elle tient, berce, caresse et renforce ces petits esprits qui s’accrochent à elle avec leurs propres mains?

Nous pouvons sentir l’esprit d’une personne quand nous lui prenons la main, et toucher la main d’un être cher envoie un courant de bonheur à travers notre corps. Quand je ressens le toucher délicat, presque sans poids de la main de ma petite fille de 5 ans dans la mienne, je suis stupéfaite de tout ce que cette petite main peut déjà faire — et m’émerveille de tout ce qui sera requis par ces petites, mais déjà remarquables mains.

Puis il y avait les mains de ma maman. Bien que ses doigts étaient déformés par l’arthrite, ils étaient quand même doux et beaux alors que je les tenais et les caressais les dernières semaines avant son décès. Le pouls de la vie, de son esprit, demeurait en eux jusqu’au jour inévitable où ils s’en sont allés. La chaleur de leur beauté avait disparu —et je ne pourrai plus jamais la toucher à travers eux.

Quand nous sacrifions nos mains au service, nous sacrifions nos mains. Dans les lignes et les crevasses et les creux est écrite l’histoire de nos actes — y compris l’histoire de nos sentiments et nos désirs— le modèle de nos attentes et de nos prières.

La vie fut changée éternellement pour des milliers de personnes par le seul contact des mains du Sauveur. Parlant depuis la croix, alors qu’il mourrait, le Sauveur a choisi de dire, «Père, je remets mon esprit entre tes mains.»

Est-ce que nos enfants, littéralement et symboliquement, sont en sécurité entre nos mains? Est-ce que les principes de l’Evangile sont en sécurité entre nos mains? Est-ce que les normes de la Liberté—le bonheur et le bien-être de ceux que nous appelons amis, en sécurité entre nos mains?

Jetez un oeil aux mains autour de vous, spécialement celles qui vous servent volontiers et vous touchent tendrement. Regardez les vôtres: est-ce que vos mains ont déjà fait preuve d’espièglerie, de sévérité, de méchanceté? Qu’est-ce que vous et moi chérissons assez pour le garder—pour le tenir soigneusement, respectueusement, dans les paumes de nos mains?

Samuel Osgood a écrit à son bien aimé, «Si je pouvais atteindre et tenir une étoile à chaque fois que tu m’as fait sourire, le ciel du soir tout entier serait dans ma main."

Dans 1 Néphi, chapitre 21, sont inscrits ces mots remarquables du Sauveur à ceux qu’il aime: «Mais voici, Sion a dit: le Seigneur m’abandonne, le Seigneur m’oublie—mais il montrera que non. Car une femme oublie-t-elle l’enfant qu’elle allaite, N’a-t-elle pas pitié du fruit de ses entrailles? Quand elle l’oublierait, moi je ne t’oublierai point, ô maison d’Israël. Voici, je t’ai gravée sur mes mains.»

Cela vaut bien la peine de réfléchir à la signification subtile et spirituelle des mains — et de marcher main dans la main avec lui qui nous révélera les siennes.

(Publié par DeseretNews – Traduit par Delphine)

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