Comme le Seigneur aime le travailleur !


Publié le 1er Mai 2012

C’est souvent dans l’adversité que nous apprenons les leçons les plus essentielles qui forment notre personnalité et façonnent notre destin.



Je suis encore impressionné aujourd’hui par la façon dont ma famille a travaillé après avoir tout perdu après la Deuxième Guerre mondiale ! Je me rappelle que mon père, qui était fonctionnaire de formation et d’expérience, s’était lancé dans plusieurs emplois difficiles dont mineur de charbon, mineur d’uranium, mécanicien et conducteur de camion. Il partait tôt le matin et rentrait souvent tard le soir pour subvenir aux besoins de notre famille. Ma mère avait ouvert une blanchisserie et travaillait des heures innombrables à des tâches serviles. Elle nous a enrôlés, ma sœur et moi, dans son entreprise. Avec mon vélo, je suis devenu le service de collecte et de livraison. J’étais content de pouvoir aider la famille si peu que ce soit et, bien que je ne l’aie pas su alors, le travail physique s’est également avéré être une bénédiction pour ma santé.


Ce n’était pas facile, mais le travail m’a empêché de trop m’appesantir sur les difficultés de notre situation. Celle-ci n’a pas changé du jour au lendemain, mais elle a changé. C’est cela, la vertu du travail. Si nous nous y tenons tout simplement, de manière régulière et constante, les choses commencent à s’améliorer inévitablement.


Comme j’admire les hommes, les femmes et les enfants qui savent travailler ! Comme le Seigneur aime le travailleur ! Il a dit : « C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain1 », et « l’ouvrier est digne de son salaire ». Il a aussi promis : « Lance ta faucille de toute ton âme, et tes péchés te sont pardonnés. » Les gens qui n’ont pas peur de remonter leurs manches et de se lancer à fond dans la quête de buts de valeur sont une bénédiction pour leur famille, leur ville, leur pays et l’Église.

Le Seigneur n’attend pas de nous que nous travaillions plus dur que nous le pouvons. Il ne compare pas (et nous ne le devrions pas non plus) nos efforts à ceux des autres. Notre Père céleste demande seulement que nous fassions de notre mieux, que nous travaillions au maximum de nos capacités, aussi grandes ou petites soient-elles.

Le travail est un antidote à l’anxiété, un onguent pour la douleur et une porte qui s’ouvre sur des possibilités. Quelle que soit notre situation, faisons de notre mieux et tâchons de mériter une réputation d’excellence dans tout ce que nous faisons. Soyons prêts, d’esprit et de corps, à saisir la magnifique possibilité de travailler que nous offre chaque nouvelle journée.Quand un chariot s’embourbe, il y a beaucoup plus de chances pour que Dieu aide l’homme qui descend pour pousser que celui qui se contente d’élever la voix en prière, aussi éloquent soit-il. Le président Monson l’a dit comme ceci : « Il n’est pas suffisant de vouloir faire l’effort et de dire que nous le ferons. C’est en agissant, pas seulement en pensant, que nous atteignons nos objectifs. Si nous remettons sans cesse nos objectifs à plus tard, jamais nous ne les atteindrons. »

Le travail peut-être ennoblissant et enrichissant, mais souvenez-vous de la mise en garde de Jacob : « Ne dépensez pas… votre labeur pour ce qui ne peut pas satisfaire. » Si nous nous consacrons à la quête de la richesse profane et du clinquant des louanges publiques aux dépens de notre famille et de notre progression spirituelle, nous ne tarderons pas à nous apercevoir que nous avons conclu un marché de dupes.

Le travail de justice que nous effectuons au sein de notre maison est le plus sacré ; ses avantages sont de nature éternelle. Il ne peut pas être délégué. C’est la base de notre travail de détenteurs de la prêtrise.


Rappelez-vous que nous ne sommes que des voyageurs de passage dans ce monde. Ne consacrons pas les talents et l’énergie que Dieu nous a donnés uniquement à édifier des ancrages terrestres. Passons plutôt nos journées à faire pousser nos ailes spirituelles. Car nous qui sommes fils du Dieu Très-Haut, nous avons été créés pour nous envoler vers de nouveaux horizons.


Dieter F. Uchtdorf
Deuxième conseiller dans la Première Présidence - Octobre 2009
Extrait d'un discours durant la réunion de la prêtrise intitulé : Deux principes valables pour toute économie

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