L’évangile apporte vraiment une merveilleuse nouvelle

Publié le 20 Avril 2012

Une des plus inoubliables expériences de ma mission en Suisse fut, quand la tante du dirigeant de mission de la paroisse de Bâle mourut. Bien que non-membre de l'Eglise de Jésus Christ des Saints des Derniers Jours, elle avait demandé à son neveu de prendre la parole lors de ses funérailles. C'était un jeune qui revenait de mission et il s'était arrangé pour organiser un quartet d'anciens pour chanter durant le service funèbre qui avait lieu dans la chapelle du cimetière. Je n'ai jamais servi à Bâle, mais j'étais inclus dans le quartet. C'est la raison pour laquelle j'étais là !

La chapelle était un grand bâtiment, froid et plein de courants d'air, avec un plafond haut. Ses sinistres murs en pierre étaient drapés de noir.

Le premier orateur de ce service fut un ecclésiastique, le chapelain du cimetière je suppose. Bien que ce ne soit nullement de sa faute, bien sûr, il ne connaissait pas la femme qui était morte et ses références répétées à "unsere liebe Verstorbene" (notre chère Décédée") faisaient peu pour réchauffer la chapelle ou pour personnaliser l'évènement. Après une première référence à la tante de notre ami, je ne crois pas qu'il ait mentionné son nom de nouveau. Pire encore fut la substance de son sermon, que je suppose il a du donner à de maintes occasions similaires. Tel qu'il m'en souvient, il a passé le plus clair de son temps à décrire comment "la froide main de la Mort" avait "atteint et ôtée notre chère Décédée de parmi nous". Si ma mémoire est bonne, il n'a pas été question de résurrection ou de vie éternelle, rien au sujet de l'espoir dans le futur. C'était profondément déprimant!

Nous fûmes les suivants. Le neveu avait prévu que nous chanterions "O mon Père", et, un brin ostentatoire, voulut mettre l'accent sur les mots qui parlaient d'une mère dans les cieux. Donc, dans ce verset, trois d'entre nous avions fredonné l'air pendant que notre compagnon en récitait les paroles.

Finalement, ce fut au tour du dirigeant de la mission de Bâle de prendre la parole. Il a souri. En veine d'humour, il a partagé des anecdotes amusantes au sujet de sa tante. Il a décrit le bonheur dans lequel elle se réjouissait en compagnie de ses amis et parents défunts maintenant qu'elle était délivrée de la douleur et de la maladie. Il a rendu un joyeux témoignage de la vie éternelle et de la résurrection. Je ne me rappelle pas si oui ou non il a cité ce verset précis, mais il a certainement assuré son audience (en grande partie non-mormone) que : "Et cette même sociabilité qui existe parmi nous ici existera parmi nous là-bas, seulement elle sera accompagnée de gloire éternelle, gloire dont nous ne bénéficions pas maintenant" (D&A 130:2).

Quand il eut fini, nous, les quatre missionnaires ne fûmes pas les seuls à répondre par un chaleureux "amen". Plusieurs, parmi les Suisses non-mormons le firent aussi.Le contraste entre les deux sermons et leurs différentes approches sur la mort n'aurait pu être plus saisissant. Et il était évident que l'ecclésiastique le savait : il fut franchement antipathique par la suite!

Je raconte cette histoire, non pour attaquer le pasteur d'une autre foi (dont j'ai oublié le nom depuis longtemps si je l'ai jamais su) ni même pour critiquer cette théologie en particulier. Je la raconte afin de mettre en valeur la joyeuse et magistrale puissance de l'évangile, illustrée et rendue possible par les évènements de Pâques [que nous venons de célébrer].

L'évangile de Jean rapporte la rencontre de Marie Magdeleine avec le Sauveur nouvellement ressuscité près de la tombe du jardin : "Jésus lui dit : Ne me touche pas; car je ne suis pas encore monté vers mon Père: Mais va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu" (20:17).J'ai entendu des leçons, des sermons et des commentaires de classe visant à expliquer pourquoi il était défendu à Marie de toucher le Seigneur ressuscité.

Mais cela ne lui était pas défendu!

La Bible du Roi Jacques déforme le texte grec original qui, en vérité, fait dire au Christ à Marie "ne t'accroches pas à moi", ou comme le dit la Traduction de Joseph Smith, "ne me retiens pas". Et, en fait, le verbe grec implique qu'elle était déjà accrochée à Lui; en grec, le Sauveur ne lui dit pas, de ne pas s'accrocher à Lui, mais de s'arrêter de le faire.Remplie d'un bonheur absolu, Marie a jeté ses bras autour du Maître dans une étreinte exubérante. Mais il devait partir. C'est tout!


Rien de mystérieux, mais néanmoins quelque chose de merveilleux : "Le soir arrivent les pleurs" dit le Psalmiste (30:6), "Et le matin l'allégresse".
"O mort," a écrit l'apôtre Paul dans 1 Corinthiens 15:55 "où est ton aiguillon ? O mort, où est ta victoire ?"

Ceci est le glorieux message de Pâques : la mort ne gagne pas. Elle n'a pas le dernier mot!"Et il essuiera toute larme de leurs yeux", a témoigné Jean le Révélateur, "et il n'y aura plus de deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu" (Apocalypse 21:4).

(Publié par DeseretNews – Traduit par Angélique)

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