Que donnerait un homme en échange de son âme ?

Le 9 Novembre 2012


Un jour, le Sauveur a posé à ses disciples la question suivante : « Que donnerait un homme en échange de son âme1
? »


C’est une question à laquelle mon père m’a appris à réfléchir soigneusement il y a des années. Quand j’étais petit, mes parents me donnaient des tâches à faire dans la maison et me donnaient de l’argent de poche pour ce travail. J’utilisais souvent cet argent, un peu plus de cinquante cents par semaine, pour aller au cinéma. À l’époque, un billet de cinéma coûtait vingt-cinq cents pour un enfant de onze ans. Cela me laissait vingt-cinq cents à dépenser pour des barres chocolatées, qui coûtaient cinq cents pièce. Un film et cinq barres de chocolat ! Que demander de plus ?
Tout allait bien jusqu’à ce que j’aie douze ans. Un après-midi que je faisais la queue, je me suis rendu compte que le prix du billet pour un jeune de douze ans était de trente-cinq cents et que cela voulait dire deux barres chocolatées en moins. Comme je n’étais pas vraiment prêt à faire ce sacrifice, j’ai cherché des excuses : « Tu n’as pas l’air plus vieux qu’il y a une semaine. » Je me suis alors avancé et j’ai demandé un billet à vingt-cinq cents. Le caissier n’a pas sourcillé et j’ai acheté mes cinq barres chocolatées comme d’habitude, au lieu de trois.


Très content de mon exploit, j’ai plus tard couru à la maison pour raconter à mon père le bon tour que j’avais joué. Tandis que je me répandais en détails, il n’a rien dit. Quand j’ai eu fini, il m’a simplement regardé et m’a dit : « Mon fils, est-ce que tu vendrais ton âme pour cinq cents ? » Ses paroles ont percé mon cœur de douze ans. C’est une leçon que je n’ai jamais oubliée.


Aujourd’hui, il est très facile d’être pris dans le bruit du monde, malgré nos bonnes intentions. Le monde nous pousse à regarder « au-delà du point marqué3 ».


En pensant à nos propres échanges de pièces de monnaie ou de championnats nationaux, nous pouvons soit chercher des excuses à nos actions, comme Caïn, soit nous soumettre à la volonté de Dieu. La question n’est pas de savoir si nous faisons des choses qui doivent être corrigées, parce que nous en faisons toujours. La question est : allons-nous nous « dérober » ou « terminer » de répondre à l’appel qui nous est donné de faire la volonté du Père8 ?
Le Seigneur aime notre justice mais nous demande un repentir et une soumission continus. Dans la Bible, nous lisons que c’est un jeune homme riche qui respectait les commandements qui s’agenouilla devant le Sauveur et lui demanda ce qu’il devait faire pour avoir la vie éternelle. Il s’en alla tout triste quand le Sauveur dit : « Il te manque une chose… vends tout ce que tu as9. »
Cependant, c’est un autre homme riche mais du monde, le grand roi lamanite, père de Lamoni, qui posa cette même question au sujet de la vie éternelle, disant : « Que ferai-je afin de naître de Dieu, ce mauvais esprit ayant été déraciné de mon sein, et de recevoir son Esprit[ ?]… J’abandonnerai mon royaume pour recevoir cette grande joie10. »


C’est l’échange que le Sauveur nous demande : nous devons renoncer à tous nos péchés, grands ou petits, pour avoir du Père la récompense de la vie éternelle. Nous devons oublier les prétextes, les excuses, les justifications, les mécanismes de défense, la temporisation, les apparences, l’orgueil personnel, les jugements et la volonté de n’en faire qu’à notre tête. Nous devons nous séparer de toutes les choses du monde et avoir sur notre visage l’image de Dieu13.


Souvenez-vous que cette responsabilité est plus que simplement ne pas faire de choses mauvaises. Avec un ennemi engagé, nous devons aussi agir et ne pas rester assis dans une « stupeur insensible14 ». Prendre sur nous l’image de Dieu veut dire nous servir les uns les autres. Il y a des péchés de commission et des péchés d’omission et nous devons surmonter les deux.


Quant à la question : « Que donnerait un homme en échange de son âme ? » Satan voudrait que nous vendions notre vie pour les barres chocolatées et les championnats de ce monde. Le Sauveur, lui, nous appelle à échanger gratuitement nos péchés, à prendre sur nous son image et à mettre cela dans le cœur des personnes qui sont dans notre sphère d’influence. Pour cela, nous pouvons recevoir tout ce que Dieu a, ce qui, nous dit-on, est plus grand que tous les trésors de la terre rassemblés22. Est-ce que vous arrivez à l’imaginer ?


Par Robert C. Gay des soixante-dix de l'Eglise de Jésus Christ des Saints des Derniers Jours

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