Le 19 février 2014
Un observateur a écrit : «
Dans un monde qui compare constamment les gens, qui les classe comme
plus ou moins intelligents, plus ou moins beaux, comme ayant plus ou
moins de réussite, il n’est pas facile de croire en un amour [divin] qui
ne fait pas de même. Quand j’entends des compliments adressés à
quelqu’un d’autre, j’ai du mal à ne pas penser que je mérite moins d’en
recevoir ; quand je lis que d’autres personnes sont bonnes et aimables,
j’ai du mal à ne pas me demander si je suis aussi bon et aimable
qu’elles ; et quand je vois remettre des trophées, des récompenses et
des prix à d’autres, je ne peux éviter de me demander pourquoi cela ne
m’arrive pas à moi. »
Nous voyons que si nous ne résistons pas aux sentiments
ainsi engendrés, idéalisés par le monde, ils finiront par nous donner
une vision amère et dévalorisante de Dieu ainsi qu’une vision
destructrice de nous-mêmes. La plupart des commandements d’interdiction
sont destinés à nous empêcher de nuire à autrui mais je suis convaincu
que le
commandement de ne pas convoiter est destiné à nous empêcher de nous
nuire à nous-mêmes.

Comment pouvons-nous
surmonter cette tendance si commune chez presque tout le monde ? Tout
d’abord, nous pouvons faire comme ces deux fils [dans la parabole du fils prodigue] et entreprendre de
retourner au Père. Nous devrions le faire avec toute la hâte et
l’humilité dont nous sommes capables. En chemin, nous pouvons compter
nos nombreuses bénédictions et applaudir les accomplissements d’autrui.
Surtout, nous pouvons servir autrui, ce qui est le meilleur exercice
jamais prescrit pour le cœur. Mais tout cela ne suffira pas.
Quand nous
sommes perdus, nous pouvons « rentrer en nous-mêmes », mais il se peut
que nous ne réussissions pas toujours « à nous trouver » et que, à
jamais, nous ne puissions pas nous sauver. Seuls le Père et son Fils
unique le peuvent. Le salut ne se trouve qu’en eux. Nous prions donc
pour qu’ils nous aident, pour qu’ils sortent à notre rencontre, qu’ils
nous prennent dans leurs bras et qu’ils nous amènent au festin qu’ils
ont préparé.